"Anatomie d'une chute" réalise le meilleur démarrage pour une Palme d'or depuis "Parasite"

Succès confirmé pour Anatomie d'une chute. Au terme de sa première semaine d'exploitation, le film de Justine Triet réalise l'un des meilleurs démarrages en quinze ans pour une Palme d'or du Festival de Cannes.

Avec 346.499 entrées (en incluant les avant-premières), Anatomie d'une chute fait mieux que La Vie d'Adèle (323.457 entrées en 2013) et tutoie les succès d'Entre les murs (447.015 entrées en 2008) et de Parasite (376.842 entrées en 2019).

"On démarre de manière spectaculaire"

Chacun de ces films avait dépassé le million d'entrées. Un destin que beaucoup prédisent au long-métrage de Justine Triet. Il s'agit de son quatrième film après La Bataille de Solférino (36.594 entrées), Victoria (657.487) et Sybil (340.433).

"Ce qui arrive au film est extraordinaire. Il y a eu une attente étonnante. On sort le 23 août dans 300 salles et on démarre de manière spectaculaire. Ce qui est formidable, c’est qu'en part de marché, on montre tous les jours", s'est réjoui lundi sur Franceinfo Jean Labadie, le distributeur du film.

Rapports de pouvoir et névroses

Anatomie d'une chute devrait rester encore longtemps à l'affiche, prévient Jean Labadie: "Les exploitants qui passent le film se sont tous engagés à le passer longtemps, on a une demande forte de villes qui n’ont pas encore démarré la diffusion. Donc je pense qu'on peut faire beaucoup plus."

Pensé initialement comme une série, Anatomie d'une chute retrace le procès d'une autrice allemande (Sandra Hüller, star de Toni Erdmann) accusée aux assises du meurtre de son mari, dans leur chalet des Alpes françaises.

En l'absence de témoin, si ce n'est leur fils, un enfant malvoyant, la justice va disséquer la vie du couple dont les disputes étaient enregistrées par le mari. Et révéler tous les rapports de pouvoir, névroses et failles cachées.

Anatomie d'une chute a été au cœur d'une polémique ces derniers mois après le discours de remerciements de sa réalisatrice à Cannes où elle a abordé la "marchandisation de la culture" qui est en train "de casser l’exception culturelle française".

Article original publié sur BFMTV.com