Aller sur Mars sans bouger de chez soi, c’est possible grâce à ce nouvel outil

Une carte virtuelle et interactive de la planète Mars a été constitué par le laboratoire californien Bruce Murray et la société Esri
Une carte virtuelle et interactive de la planète Mars a été constitué par le laboratoire californien Bruce Murray et la société Esri

ESPACE - Voyager sur Mars dans le confort et la sécurité de son chez-soi ? C’est maintenant possible gratuitement pour quiconque disposant d’un appareil connecté à Internet. Les cartographes cosmiques du laboratoire de visualisation planétaire Bruce Murray, situé à Caltech en Californie, et la société de systèmes d’information géographique Esri ont développé une carte interactive de la planète Mars, Scene View, qui repose sur le même principe que Google Earth.

Elle permet de visiter la planète rouge sous tous les angles : 99,5 % de la planète est modélisée dans un gris monochrome. Pour guider les utilisateurs, les concepteurs du site Internet ont créé des raccourcis vers seize lieux incontournables de la planète, par exemple le cratère Jezero où a atterri en février 2021 le robot Perseverance de la NASA afin de collecter des informations sur un potentiel développement de la vie sur Mars.

Reconstituer la planète Mars

À la tête du projet, Jay Dickson, scientifique spécialiste du traitement de l’image et gérant du laboratoire Murray. Il explique qu’il a fallu six ans à lui et son équipe pour reconstituer numériquement Mars. La carte interactive a pu se faire grâce à 110 000 images de la planète provenant de la caméra contextuelle de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO), développée par la NASA et placée en orbite autour de Mars depuis 17 ans. « J’ai travaillé sur ce projet pendant six ans, mais l’équipe MRO a passé les deux dernières décennies à rendre ça possible ! » remercie Jay Dickson.

Une fois les milliers d’images en poche, un algorithme conçu par le laboratoire californien a localisé et fait correspondre 97 000 images présentant des caractéristiques et des similitudes spécifiques. Mais les 13 000 dernières que l’algorithme n’a pas su assembler ont été racolées manuellement par les chercheurs.

Jay Dickson insiste sur l’opportunité que cela représente : « Les scientifiques peuvent maintenant mener des études sur la planète Mars tout entière en haute résolution, et non pas seulement sur des zones locales ». C’est aussi une chance pour tous les curieux qui souhaitent découvrir Mars, en attendant qu’Elon Musk concrétise son projet de voyage interplanétaire.

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