"Alien : Covenant", plus gore et moins pénible que "Prometheus"

Cinq ans après Prometheus, premier épisode de son prequel à la saga Alien, Ridley Scott dégaine Covenant, le second film de sa trilogie annoncée. Et là où le volet précédent, trop plat, trop explicatif, avait déçu, cette suite redore le blason du cinéaste.

Alien : Covenant . Copyright : 20th Century Fox
Alien : Covenant . Copyright : 20th Century Fox

> De quoi ça parle ? Du Covenant, un vaisseau transportant une tripotée d’humains en hibernation pour fonder une nouvelle colonie. Après avoir intercepté un SOS sur leur trajet, les membres de l’équipage dévieront leur route et atterriront sur une planète a priori inhabitée… Mais a priori seulement !

> C’est moins chiant que Prometheus ? Ce n’était pas difficile ! Même si l’exposition du film est un peu longuette, la machine s’emballe plus rapidement, entre agents pathogènes agressifs, aliens en voie de développement et humanoïde psychopathe.

> C’est sanglant ? Carrément. Si vous n’aviez pas eu votre quota d’hémoglobine avec le mollasson Prometheus, Covenant revient aux sources du gore avec ses aliens qui explosent la poitrine de leurs hôtes et les face huggers très voraces (sortes d’araignées qui plantent leur graine dans les corps humains). Et ce, dans des décors aux design toujours plus graphiques ou anxiogènes.

> Et Michael Fassbender ? Il est le seul survivant de Prometheus et expliquera la disparition de Noomi Rapace, l’héroïne du précédent film, aux arrivants du Covenant (Katherine Waterston vue dans Les animaux fantastiques entre autres). Mieux : l’acteur joue un double rôle, celui de David, le personnage de Prometheus, mais aussi de Walter, l’humanoïde faisant partie de l’équipage du Covenant.

> Et le scénario ? Il y a certes quelques zones de flou et des invraisemblances mais on en apprend un peu plus sur la façon dont les aliens évoluent pour devenir les créatures terrifiques de la saga initiale. Plus surprenant, Ridley Scott se permet aussi des petites répliques humoristiques jouant notamment sur l’ambiguïté sexuelle de son héros robotique.

> Ça fait froid dans le dos ? Sir Ridley est passé maître dans l’art de mettre nos nerfs à rude épreuve et le prouve à nouveau, notamment dans une scène sous tension de cours de flûte (suspense…).

> La scène à retenir : Le premier chestburster (alien qui explose le ventre) et le premier assaut d’un alien blanchâtre au milieu d’un champ de blé.

> A voir si vous aimez la saga originale et avez été déçu par Prometheus. Ce blockbuster est plus proche des premiers épisodes.

De Ridley Scott . USA, 2h02.

Découvrez la bande-annonce d’Alien : Covenant

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