Algérie: en hommage au massacre de Sétif, le président Tebboune rappelle ses demandes sur la mémoire

C'était il y a 79 ans en Algérie. Le 8 mai 1945 à Sétif, un défilé célébrant la victoire des Alliés sur le nazisme tournait à la tragédie. Ce rassemblement, qui s'était transformé en manifestation pour une Algérie libre et indépendante, avait été réprimé les forces françaises. Bilan : des milliers de manifestants tués. À l'occasion des commémorations de ce massacre, Abdelmadjid Tebboune a adressé mardi un message destiné notamment à Paris.

Le président algérien a affirmé que le dossier mémoriel avec la France « ne saurait faire objet de concessions ni de compromis ». Une petite phrase qui n'est pas passée inaperçue. « Le dossier de la mémoire restera au cœur de nos préoccupations, a ajouté Abdelmadjid Tebboune, jusqu'à son traitement objectif, audacieux et équitable envers la vérité historique ». Le chef de l'État algérien s'est certes dit « prêt à avancer vers l'avenir dans un climat de confiance », mais il a tout même pris soin de préciser que « la crédibilité et le sérieux sont une exigence fondamentale pour compléter les mesures et les efforts liés à ce dossier délicat et sensible ». Un message aigre-doux adressé à Paris.

Archive RFILe 8 mai 1945, à Sétif, premier acte de la guerre d’Algérie


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