Alertes à la bombe : plusieurs aéroports français à nouveau évacués ce jeudi 19 octobre

L’aéroport de Nantes-Atlantique a été visé par une alerte à la bombe ce 19 octobre 2023. (photo d’illustration)
LOIC VENANCE / AFP L’aéroport de Nantes-Atlantique a été visé par une alerte à la bombe ce 19 octobre 2023. (photo d’illustration)

AÉROPORTS - Les alertes à la bombe continuent en France ce jeudi 19 octobre. Dans la matinée, 14 aéroports ont reçu de nouvelles menaces d’attentats et « a minima 8 aéroports » ont procédé à des évacuations, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.

Alertes à la bombe à Versailles, dans les aéroports : que risquent les auteurs de fausses alertes ?

Les évacuations ont concerné les aéroports de Lille, Brest, Carcassonne, Rennes, Tarbes, Bordeaux-Mérignac, Béziers, Montpellier et Nantes.

Contactée par l’AFP, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) confirme que « plusieurs aéroports nationaux, dont celui de Nantes, ont reçu ce matin des menaces d’attentat », sans pour autant donner de chiffre ni de nom, face à une situation fluctuante.

L’aéroport de Lille, où se trouvait dans la matinée l’avion d’Emmanuel Macron - présent aux obsèques du professeur Dominique Bernard à Arras -, a annoncé peu avant midi la « fin de l’alerte » avant une réouverture progressive.

Selon un tweet du préfet de l’Hérault, les forces de l’ordre sont présentes dans l’aéroport de Montpellier « pour établir un périmètre de sécurité », tandis que les démineurs ont été déclenchés « pour une levée de doutes ».

« Cela n’a eu que peu d’impact sur les voyageurs, puisqu’un seul vol était prévu, pour Londres, en fin de matinée. Il est sur le point de décoller », a précisé à l’AFP le porte-parole de l’aéroport, Sylvain Jambon.

Le Château de Versailles encore évacué

L’aéroport de Beauvais (Oise), déjà évacué mercredi, l’a de nouveau été ce jeudi « suite à une menace anonyme reçue par plusieurs aéroports » dont cette installation spécialisée dans les vols low-cost, a indiqué le gestionnaire sur son site internet.

L’alerte à Bordeaux-Mérignac a été levée en début d’après-midi, « les activités de l’aéroport reprennent progressivement », a annoncé l’opérateur sur son site internet.

« C’est un fort pouvoir de nuisance, mais bon, on prend zéro risque. Peu importe le niveau vigipirate : on a des “process” en tant qu’établissement recevant du public, à partir du moment où il y a une alerte à la bombe, c’est évacuation totale, zéro risque », a expliqué à l’AFP Sophie Vergnères, porte-parole de l’installation.

Sur Twitter, le préfet des Alpes-Maritimes a rappelé que les auteurs de fausses alertes à la bombe, s’ils sont retrouvés, risquent jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

« Chaque cas fait l’objet d’un dépôt de plainte par l’aéroport, comme je l’ai demandé à la DGAC. La justice est saisie », avait prévenu la veille le ministre des Transports Clément Beaune.

La plupart des grands aéroports français, à l’exception des deux parisiens, avaient été temporairement évacués mercredi après avoir été la cible de menaces, conduisant à l’annulation de 130 vols et à d’innombrables retards, selon le ministre des Transports.

Les alertes à la bombe se multiplient ces derniers jours, après les attaques qui ont coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras (Pas-de-Calais) et à deux Suédois à Bruxelles, le Château de Versailles ayant par exemple dû être évacué trois fois depuis samedi. Et ce jeudi, le célèbre monument français a dû être évacué une quatrième fois, après une nouvelle alerte à la bombe.

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