Une agricultrice et sa fille tuées sur un barrage en Ariège: le pronostic vital du père n'est plus engagé

Une agricultrice et sa fille tuées sur un barrage en Ariège: le pronostic vital du père n'est plus engagé

Le mouvement de colère des agriculteurs a été endeuillé ce mardi 23 janvier. Une agricultrice et sa fille de 12 ans ont été tuées dans un accident au niveau d'un barrage à Pamiers, en Ariège. La mère, âgée d'une trentaine d'années, éleveuse de vaches limousines et productrice de maïs, est morte sur le coup. Sa fille, est décédée de ses blessures dans la soirée, après avoir été héliportée dans la matinée au centre hospitalier de Toulouse.

"Une première autopsie est prévue ce mercredi après-midi", indique le parquet de Foix dans un communiqué.

L'accident, perpétré par un véhicule à bord duquel se trouvait trois personnes depuis en garde-à-vue, a également fait une troisième victime: le mari de l'agricultrice, grièvement blessé. Il a été conduit ce mardi à l’hôpital et placé en soins intensifs. Cet homme âgé d'une quarantaine d'années fait toujours l'objet de soins. Toutefois, son pronostic vital n'est plus engagé.

"Dès que son état de santé le permettra, elle sera examinée par un médecin légiste en vue de déterminer une incapacité de travail", précise le communiqué.

Le conducteur déclare avoir "contourné le dispositif spécial de sécurité"

Concernant l'enquête judiciaire ouverte en flagrance des chefs d’homicide involontaire aggravé et de blessures aggravées, les investigations se poursuivent.

Les occupants du véhicule - un homme et deux femmes de nationalité arménienne "concernés par des obligations de quitter le territoire français prononcées en 2022 et 2023" - ont été auditionnés.

Résidant à Pamiers, ils confirment "avoir voulu se rendre chez une de leurs connaissances, habitant également en Ariège". Et pour cela, "avoir contourné le dispositif spécial de sécurité qui condamnait l’accès à la route nationale 20".

Leur véhicule a percuté un mur de bottes de paille, recouvert d’une grande bâche noire, dont le conducteur de 44 ans dit "ne pas s'être rendu compte à temps". Derrière ces bottes de paille, des manifestants se restauraient sous un barnum, dont les trois victimes.

Les premiers éléments de l'enquête indiquent que la piste de l'accident est privilégiée.

Article original publié sur BFMTV.com