« Les agriculteurs français sont des lâches qui craignent de se mesurer aux agriculteurs argentins »

Gustavo Grobocopatel est le président du géant de l’agriculture Los Grobo.  - Credit:Ezequiel Scagnetti/REA pour Le Point
Gustavo Grobocopatel est le président du géant de l’agriculture Los Grobo. - Credit:Ezequiel Scagnetti/REA pour Le Point

Après l'élection triomphante de l'économiste ultralibéral Javier Milei, qui prend ses fonctions ce dimanche 10 décembre, c'est maintenant que l'Argentine entre dans le dur. À Buenos Aires, on s'attend à des mois à venir difficiles. Très difficiles. La très forte inflation (143 % en octobre, en rythme annuel) n'est pas près de s'assagir. Au contraire. Javier Milei a promis de couper dans les dépenses de l'État afin d'arrêter d'émettre de la monnaie pour financer un budget déficitaire chronique. Dans un premier temps, la réduction de certaines subventions, que ce soit à la consommation d'énergie ou au prix des transports en commun, va alimenter une hausse des prix et frapper le portefeuille des Argentins.

Javier Milei parviendra-t-il à éviter une explosion sociale et un scénario cauchemardesque ? Cela dépendra notamment de la réaction de la société civile et des syndicats à ses décisions politiques. La CGT argentine reste un syndicat avec un pouvoir de blocage très puissant, en particulier la branche qui représente les chauffeurs de camion. « Le mouvement ouvrier va sortir dans la rue défendre les droits des travailleurs », a déjà prévenu le leader syndical Pablo Moyano. Il y a une possibilité que les péronistes, grands perdants de la présidentielle, mobilisent leurs relais (syndicalistes et associations) contre le nouveau président.

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