Agression à l'université Paris-Cité: le mis en cause évoque une "pulsion" meurtrière

Aux premières heures de l'enquête, on évoquait la piste d'un différend d'ordre privé. Le mobile de l'agression à l'arme blanche d'une étudiante au campus Paris-Cité qui est survenue à la fin du mois de janvier ne serait privé que dans l'esprit de l'agresseur présumé qui, selon Le Parisien, a réagi à une pulsion meurtrière.

Le 25 janvier dernier, il était aux alentours de midi quand un homme s'en est pris à une étudiante de 32 ans qui sortait d'un ascenseur de l'université Paris-Cité, située dans le 6e arrondissement de Paris. "Je lui ai enfoncé le couteau au niveau de sa joue gauche (…) J’ai sorti le couteau et je l’ai planté de toutes mes forces", a expliqué aux enquêteurs l'homme interpellé pour cette tentative d'assassinat.

Comment expliquer ce geste à cause duquel la victime souffre d'un vif traumatisme psychologique? "C’est comme une pulsion, a indiqué le mis en cause, cité par Le Parisien. J’étais dans un état de tristesse, de colère, de déséquilibre mental."

Une demande en mariage refusée

La veille, le jeune homme âgé de 25 ans, soumis aux tendances suicidaires depuis l'adolescence et en rupture familiale depuis la mise en cause de sa sœur dans une affaire présumée de terrorisme, avait demandé en mariage sa victime. Les deux jeunes gens n'étaient pourtant pas en couple et ne se connaissaient que parce qu'ils avaient composé un binôme dans le cadre d'un projet universitaire.

Ce jour-là, le mis en cause décide de révéler ses sentiments à la trentenaire. Dans les couloirs, à genoux, le jeune homme lui dit qu'il a "pour projet de nous marier, de fonder une famille", a-t-il expliqué aux enquêteurs du 3e district de la police judiciaire de Paris. Il s'est roulé par terre, puis face au refus poli de la jeune femme, finit par lui assurer qu'il préfère couper tout contact avec elle.

Le lendemain, entre deux cours, il part acheter deux couteaux. Il dit avoir hésité à passer à l'acte mais explique avoir été poussé par le fait qu'il ne pourrait "oublier" sa victime. "J’étais dans un état de tristesse, de colère, de déséquilibre mental", insiste-t-il.

Après avoir grièvement blessé la jeune femme, qui ne doit son salut qu'à son courage repoussant son assaillant, le jeune homme avait pris la fuite. Il avait été interpellé le jour même dans les Hauts-de-Seine.

Article original publié sur BFMTV.com