En Afrique du Sud, le tourisme durable devient un moteur de croissance

Une vue sur le Canyon de la rivière Blyde, le 3e plus grand canyon du monde.  - Credit:DAZAY/SIPA / SIPA
Une vue sur le Canyon de la rivière Blyde, le 3e plus grand canyon du monde. - Credit:DAZAY/SIPA / SIPA

Mythique cap de Bonne-Espérance. Ce jour-là, je navigue entre chien et loup. L'heure est crépusculaire. Le brouillard s'épaissit et, comme je ne maîtrise pas mon trajet, je me trouve nez à nez avec les animaux qui vivent ici en liberté. Un élan me barre la route, un zèbre manque de passer sous la voiture...

La grande route qui lacère cette immense réserve située à l'extrême sud du continent africain s'écartèle souvent et m'offre des routes plus discrètes qui mènent à des plages désertes. Les touristes affluent, à longueur de journée et d'année dans ce parc, mais se rendent en priorité à l'extrême sud, au fameux Cape Point, alors que cette réserve naturelle protégée est immense, bordée par 40 kilomètres de côtes ! Je ne suis pas là pour faire du tourisme mais plutôt pour comprendre l'écosystème de ce bout de terre resté hors du temps. Cette réserve est devenue un temple de la biodiversité, d'ailleurs inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, et à la fois le symbole et le moteur d'un tourisme durable pour tout le pays.

Je m'aventure sur une des routes, déserte, qui tournicote en descendant en pente raide.

Tout en repensant aux centaines de marins qui ont contourné ce cap, alors appelé Cap des Tempêtes par le premier Portugais à l'avoir frôlé, Bartolomeu Dias, et qui y ont laissé leur vie.

Au loin, j'aperçois une maison isolée. Abandonnée. Qui donc a élu domicile dans ce coin aussi reculé ? La lumière tombe. Le coucher de soleil se découpe dans le ciel brum [...] Lire la suite