Afrique du Sud: des interrogations sur la stabilité de la coalition gouvernementale

Après l'élection du président sud-africain Cyril Ramaphosa, grâce aux voix de l'opposition, se pose la question de la stabilité d'une coalition. On sait que l'Alliance démocratique, un parti libéral et l'Inkatha Freedom Party, parti conservateur zoulou, ont apporté leurs voix au Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir. Ces partis qui se sont tant opposés ces dernières années peuvent-ils cohabiter ?

La coalition, c'est une bonne chose et c'est un électeur de l'ANC qui le dit. Ntuthulezo Mhlakaza, n'aime pas l'Alliance démocratique, mais l'association des deux partis peut être positive. « L'Alliance démocratique à tel programme, l'ANC à tel autre programme et maintenant, ils doivent trouver le juste milieu. Chacun doit faire preuve d'humilité pour faire progresser le pays. »

Il y aura du progrès à condition que les partis s'entendent. Leur relation sera vite mise à l'épreuve, anticipe la politologue Asanda Ngoasheng. « Ce sera au moment du vote du budget. L'ANC dit : la race est un sujet, il faut s'attaquer à l'héritage de l'apartheid. L'Alliance démocratique dit, la race n'est pas un sujet, au contraire de la classe sociale et des problèmes socio-économiques. C'est là que le conflit peut advenir. »

D'autres partis sont appelés à former un gouvernement d'union national, mais leur faible poids risque de les marginaliser au sein de la coalition. Songezo Zibi, du parti Rise Mzansi, préfère observer la coalition avec distance et pessimisme. « Les coalitions sont toujours difficiles et celle-ci en particulier. Je ne pense pas que dans le camp de Ramaphosa, il dispose de suffisamment d'alliés pour soutenir un tel arrangement. »


Lire la suite sur RFI