Affaire des sous-marins : de nouvelles révélations sur le revirement de l’Australie

C'est une affaire qui avait envenimé les relations entre la France et l'Australie. En 2016, le gouvernement australien et l'entreprise française Naval Group signent un contrat mirobolant de 34 milliards d'euros pour la fourniture de douze sous-marins. Très vite, en France, il est qualifié de « contrat du siècle. » Mais, en 2021, le Premier ministre Scott Morrison annonce qu'il met un terme au contrat, sans préavis, et explique que ce sont les États-Unis qui fourniront les sous-marins, dans le cadre de l'alliance Aukus formée par ces deux pays et la Grande-Bretagne.

Une trahison pour Paris et le début d'une longue crise diplomatique au cours de laquelle les ambassadeurs de France aux États-Unis et en Australie seront rappelés. Finalement, en juin 2022, Canberra annonce le versement à Naval Group d'une compensation de 555 millions d'euros. Et, ironie du sort, un rapport du Congrès américain de juillet 2022 met en doute la capacité des États-Unis à fournir les sous-marins.

Une campagne de dénigrement contre la France

Selon le journaliste australien Andrew Fowler, l'Australie comptait mettre la main sur le système de propulsion de Naval Group avant de rompre le contrat avec l'industriel français et de construire elle-même les sous-marins. Ceux de Naval Group ont la particularité d'être très silencieux, un avantage presque unique au monde que l'Australie a cherché à dérober. Finalement, un accord est trouvé avec l'entreprise française. Mais, peu après, Scott Moris [...] Lire la suite