Affaire Joël Guerriau: ce que révèlent les dépistages de drogues effectués sur le sénateur

De nouveaux tests en cours pour Joël Guerriau. Les résultats des premiers examens menés auprès du sénateur Les Indépendants de Loire-Atlantique ont révélé des résultats contradictoires. De nouvelles analyses ont donc été lancées, a appris BFMTV ce lundi 20 novembre de sources concordantes.

Soupçonné d'avoir drogué une députée à son insu dans le but de l'agresser sexuellement, Joël Guerriau a été mis en examen vendredi dernier et placé sous contrôle judiciaire.

Selon nos informations, Joël Guerriau a d'abord été soumis à un test urinaire lors de sa garde à vue. Ce dernier a révélé des traces de méthadone, de cannabis, d'opiacés, de MDMA, d'amphétamines et de cocaïne, comme le révélait BFMTV vendredi.

Un deuxième test, par voie sanguine, a été réalisé un peu plus tard et s'est en revanche révélé négatif. Enfin, un troisième test, par voie capillaire, montre la présence de drogues dans une faible proportion dans l'organisme de Joël Guerriau, mais sans pouvoir dater une consommation avec précision.

De nouvelles analyses lancées

Pour déterminer clairement si le sénateur a consommé, ou non, des drogues, les enquêteurs ont donc lancé de nouvelles analyses. Selon les informations de BFMTV, Joël Guerriau a pour sa part affirmé aux enquêteurs ne pas consommer de drogue et ne jamais y avoir touché de sa vie.

Pour autant, le parquet de Paris décide d'ouvrir une information judiciaire pour "usage et détention de stupéfiants", ainsi que pour "administration à une personne, à son insu, d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle".

La juge d'instruction saisie met en examen le sénateur pour ces faits, considérant qu'il existe des indices graves ou concordants de leur commission.

Le sénateur nie les faits reprochés

Pour l'instant, Joël Guerriau ne souhaite pas s'exprimer publiquement sur cette affaire. "Il est en famille où il se repose", affirme un de ses proches.

L'avocat du sénateur, Me Rémi-Pierre Drai, a contesté vendredi dernier sur BFMTV les résultats de ces analyses toxicologiques effectuées sur son client. Il plaide "l'accident" et assure que le sénateur pensait que la substance qu'il aurait donnée à la députée sans le savoir était un simple "euphorisant".

Lors de la confrontation entre le sénateur et la députée concernée, Joël Guerriau a nié vigoureusement les faits supposés. Il a été suspendu de son parti et de son groupe parlementaire.

Article original publié sur BFMTV.com