Affaire Dinah: après le classement sans suite, les deux CPE "soulagées" selon leurs avocats

Les avocats, me Stéphane Colmant et me Maxime Delacarte, sur BFMTV, le 1er octobre 2022.  - BFMTV
Les avocats, me Stéphane Colmant et me Maxime Delacarte, sur BFMTV, le 1er octobre 2022. - BFMTV

Au lendemain du classement sans suite de l'enquête après la mort du Dinah, les avocats des deux conseillères principales d'éducation (CPE) du collège se sont exprimés ce samedi sur l'antenne de BFMTV.

Dans cette enquête, le parquet de Mulhouse a estimé que la mort de la jeune fille de 14 qui s'est suicidé le 5 octobre 2021 n'était pas "consécutive à un harcèlement scolaire". La communauté enseignante avait été remise en question, alors même que Dinah subissait du harcèlement depuis plusieurs années, selon sa famille.

Me Maxime Delacarte, affirme que sa cliente "a réagi de façon extrêmement sereine à ce classement sans suite qui est totalement logique dans cette affaire", assure-t-il.

Pour l'avocat de la CPE, "l'enquête a été exhaustive, des centaines d'auditions ont été faites et des investigations techniques ont été effectuées".

"Nos clientes sont innocentes"

"Le procureur de la République a choisi de classer en conscience ce dossier en considérant qu'il n'y avait pas d'infraction", soulignant que "la communauté enseignante a fait son travail", selon me Delacarte. "Nos clientes sont innocentes", affirme-t-il.

Par ailleurs, les deux conseillères d'éducation ont été victimes de menaces et de harcèlement après la révélation de cette affaire. "Une des CPE est toujours en arrêt maladie à l’heure actuelle", a précisé la procureure vendredi.

"Ce sont des menaces de mort sur elles et sur leurs familles", indique me Stéphane Colmant.

"Ma cliente a accueilli les mots de la procureure avec un profond soulagement, car elle est elle-même reconnue comme victime. La procureure de la République a insisté sur les actes particulièrement violents", souligne-t-il.

Me Delacarte affirme désormais que "le dossier est clos" sur le volet de la mort de Dinah. En revanche, deux personnes ont été interpellées pour les faits de harcèlement contre les deux CPE et seront jugées devant le tribunal correctionnel de Mulhouse en mars 2023.

De son côté, la famille de la jeune fille a assuré vendredi ne pas vouloir arrêter son combat, et pourrait déposer plainte avec constitution de partie civile pour saisir un juge d'instruction. L'avocate de la famille, Me Laure Boutron-Marmion estimait en effet que la décision de classement sans suite était "contestable".

Article original publié sur BFMTV.com