Affaire Delphine Jubillar: les nouvelles fouilles dans le Tarn ont pris fin

Des fouilles ont eu lieu, ce jeudi 18 avril, dans le lieu-dit La Soulié, à Cagnac-les-Mines dans le Tarn dans le cadre de l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar, affirme une source proche du dossier à BFMTV, confirmant une information d'Actu Toulouse. Ces fouilles ont pris fin en milieu d'après-midi et n'ont rien donné de saillant.

Cette opération de ratissage a eu lieu dans le cadre du supplément d’informations, soit la réouverture de l'instruction, ordonné le 18 janvier par la cour d'appel de Toulouse, notamment après des propos tenus par une voyante qui affirmait savoir où se trouvait le corps de Delphine Jubillar. Via ses "visions", cette dernière précisait avoir vu le corps de la mère de deux enfants près d'un corps de ferme.

Un important dispositif policier a été mobilisé. Une trentaine de militaires d’Albi et de Gaillac sécurisaient la zone. Sur place, se trouvaient également cinq équipes cynophiles. Les huit chiens mobilisés étaient spécialisés dans la recherche de restes humains. Une trentaine de gendarmes d'autres départements sont également venus en renfort. Les deux juges d’instruction étaient sur place.

Un périmètre de sécurité a été mis en place. Seuls les riverains pouvaient y pénétrer. Le lieu où se déroulaient les recherches, près du domicile de Delphine Jubillar, avait déjà été fouillé en 2022 et en 2023.

L’objectif aujourd'hui de ces fouilles était de "fermer des portes" nous confie une source proche du dossier.

Trois nouveaux éléments à examiner

Cette mère de famille, alors âgée de 33 ans, n'a plus donné signe de vie depuis décembre 2020, lorsqu'elle a mystérieusement disparu du pavillon familial en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19.

Si la Cour d'appel de Toulouse a accepté de rouvrir l'enquête, quatre mois après sa fermeture - à la demande du Parquet-, c'est pour examiner trois nouveaux éléments. Premièrement, une conversation entre un ancien codétenu de Cédric Jubillar, son mari mis en examen pour son meurtre, et sa mère, le témoignage d'un homme ayant contacté les gendarmes à plusieurs reprises pour évoquer la disparition d'une pelleteuse sur un chantier à proximité du domicile des Jubillar ou encore celui de la médium en question.

Cédric Jubillar, qui est en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysse, près de Toulouse, depuis 2021, avait tenté de faire annuler cette procédure de supplément d'informations auprès de la Cour de cassation. La plus haute juridiction pénale française a rejeté sa demande de pourvoi début avril.

Après trois ans et demi d'enquête, Cédric Jubillar continue de clamer son innocence. Ses avocats multiplient les recours, demandes de mise en liberté ou pourvoi en cassation.

Dernièrement, ils ont mis en cause l'impartialité des magistrates en charge de l'enquête et demandé qu'elles soient dessaisies du dossier, alors qu'elles venaient de demander le renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d'assises du Tarn, pour y être jugé.

Jusqu'ici, toutes les demandes de mise en liberté ont été rejetées par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse, qui a estimé que le dossier comportait des indices graves et concordants accusant Cédric Jubillar.

Article original publié sur BFMTV.com