Une affaire d’embryons échangés pendant une FIV bouleverse Israël

« Laissez-moi accoucher dans le calme du fruit de mon ventre ! » a imploré la femme enceinte, dont l'histoire fait la une des médias israéliens. - Credit:A. NOOR / BSIP / BSIP via AFP

Des tests ont montré que l’embryon implanté chez une Israélienne, actuellement en fin de grossesse, n’avait aucun lien génétique avec son mari et elle.

C'est l'histoire d'une erreur médicale aux conséquences inédites. Tout a commencé il y a un peu plus d'un an à l'hôpital Assuta à Rishon Lezion, près de Tel-Aviv, un établissement affilié à l'une des grandes caisses maladie d'Israël et qui compte un des services les plus courus d'Israël en matière de fécondation in vitro. Ce jour de l'automne 2021, une femme est en salle d'opération. L'équipe médicale lui implante un embryon après fécondation en laboratoire d'un de ses ovules par un spermatozoïde obtenu à partir du sperme de son mari. Tout se passe bien. Le couple rentre chez lui.

Quelques semaines plus tard, le mari et sa femme apprennent avec joie que cet essai, contrairement aux précédents, a réussi. Elle est enceinte. Une grossesse qui suit son cours jusqu'au moment où les médecins détectent une anomalie cardiaque du fœtus. En dépit des risques pour la mère et l'enfant à naître, une intervention intra-utérine est décidée. Et, là encore, c'est un succès. Le cœur du fœtus se remet à battre normalement et la grossesse se poursuit… jusqu'au 7e mois, où, là, c'est le drame. Les résultats de tests génétiques poussés montrent qu'il n'y a aucun lien biologique entre le fœtus et le couple. À l'hôpital d'Assuta, c'est l'effroi. Les médecins qui ont fait le transfert d'embryon doivent reconnaître qu'ils se sont trompés. C'est l'embryon d'une autre femme qui a été implanté dans le ventre de celle que nous appellerons « Aïne ».

Lire la suite

VIDÉO - Laurence Boccolini et l'infertilité : rares confidences sur sa souffrance et son traitement