Adolescent tué à Crépol : qui sont les neuf suspects placés en garde à vue ?

Neuf personnes, dont trois mineurs, ont été interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort de Thomas, jeune homme de 16 ans, tué en marge d’une fête communale à Crépol. Le principal suspect est déjà connu des services de police et justice.

Quatre jours après le drame, l'enquête avance. Alors que la ville de Crépol (Drôme) a rendu hommage ce mercredi 22 novembre au jeune Thomas, tué à l'arme blanche dans la nuit de samedi à dimanche dernier, 9 personnes sont toujours entendues par les enquêteurs.

7 personnes ont été interpellées mardi à Toulouse parmi lesquelles se trouvent le principal suspect. En outre, deux autres personnes ont été interpellées à Romans-sur-Isère (Drôme) dans le cadre de cette même affaire. Certaines d'entre elles sont connues de la police pour des faits de vol, de refus d'obtempérer ou d'infractions en lien avec les stupéfiants.

Trois mineurs et six majeurs

Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, a confirmé sur BFMTV ce mercredi des interpellations effectuées "sur deux différents endroits".

"On était sur un début de fuite, puisqu'au départ, les individus étaient dans la Drôme et on a sept individus, dont celui susceptible d'avoir porté le coup de couteau, qui ont décidé de prendre une voiture et de partir dans la région toulousaine", a poursuivi la porte-parole.

Selon le procureur de la République de Valence, trois des gardés à vue sont des mineurs ayant plus de 16 ans: "un d’entre eux est mis en cause dans deux affaires délictuelles pendantes devant la justice des mineurs et est à ce titre placé sous contrôle judiciaire".

Le principal suspect déjà condamné deux fois

Parmi les majeurs placés en garde à vue figure l’individu désigné comme étant celui qui a porté le coup de couteau mortel sur la personne du mineur décédé. Âgé de 20 ans et né d'une mère française à Romans-sur-Isère, il a été condamné à deux reprises: une fois pour recel de vol et l'autre fois pour port d’arme blanche ou incapacitante "de catégorie D sans motif légitime".

Une condamnation "assortie de la peine complémentaire obligatoire d’interdiction de détenir ou porter une arme pour une durée de deux ans, qui lui avait été notifiée le 25 septembre 2023", selon le parquet.

Le procureur de la République de Valence indique également que trois des cinq autres majeurs interpellés ont un casier judiciaire portant trace de condamnation.

"Une soirée qui a dégénéré" pour l'avocat de mis en cause

Me Guillaume Fort, avocat de quatre des mis en cause, a évoqué ce mercredi "une soirée qui a dégénéré mais c'est une soirée pour lesquels chacun venait passer un peu de bon temps, profiter aussi de leur jeune vie".

"Ils étaient à la soirée, ils étaient dans la salle", a encore assuré l'avocat.

Le mobile derrière le drame survenu dans la nuit de samedi à dimanche reste toutefois la grande inconnue de cette enquête.

"On essaye de dénouer ce qui s'est passé ce soir-là. C'est beaucoup moins manichéen que ce qui a été présenté. Il faut être extrêmement prudent pour le moment, la justice dévoilera la vérité", a poursuivi Me Guillaume Fort.

Article original publié sur BFMTV.com

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