Adolescent tué dans la Drôme: ce que l'on sait sur les neuf interpellations dont celle du principal suspect

L'enquête accélère. Trois jours après la mort du jeune Thomas, tué dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une fête communale à Crépol (Drôme), ce sont pas moins de neuf personnes qui ont été interpellées ce mardi 21 novembre.

Selon les éléments communiqués par le parquet, dans la nuit de samedi à dimanche, une dizaine de jeunes ont tenté de s'introduire dans la salle des fêtes où se tenait un bal sur inscription. L'un d'eux a blessé à l'arme blanche un vigile qui tentait de le bloquer. Une "rixe" à l'extérieur entre les jeunes et des participants à cette soirée a ensuite eu lieu. Quatre personnes ont été blessées dont trois grièvement parmi lesquelles figurait Thomas, qui a succombé à ses blessures.

Le principal suspect parmi les interpellés

Une enquête flagrante pour meurtre et tentative de meurtres avait été ouverte. Le parquet a toutefois décidé d’élargir le cadre d’enquête en retenant une circonstance aggravante de bande organisée, car les individus ayant affronté les gens de la soirée étaient présentés dans certains des premiers témoignages comme un groupe se connaissant, leur venue semblant être une expédition programmée.

Exploitation de vidéosurveillance, près d'une centaine d'auditions, recoupements de plusieurs dizaines de milliers d’activations des relais téléphoniques... Cet élargissement de l'enquête a permis aux enquêteurs de disposer de moyens et techniques d’investigations plus larges pour retrouver les auteurs en fuite.

Un individu âgé de 20 ans, de nationalité française, a été formellement désigné comme auteur du coup de couteau mortel ayant atteint le jeune Thomas.

Des interpellations à Toulouse

D'autres suspects sont par la suite identifiés et les enquêteurs découvrent que ceux-ci semblent vouloir quitter leur domicile. Des surveillances très étroites sont alors mises en place.

Ce mardi matin, le principal suspect a quitté Romans-sur-Isère dans un véhicule avec sept autres personnes. Ils ont été repérés et surveillés à Toulouse. Alors qu’ils semblaient prêts à se remettre à nouveau en mouvement, les forces de l'ordre ont procédé à leur interpellation sans incident.

Des gardes à vue pouvant durer jusqu'à 96 heures

Parallèlement, deux autres suspects ont également été interpellés en fin d'après-midi avec sur le secteur de Romans-sur-Isère. En raison de la requalification de l'enquête avec la circonstance aggravante de bande organisée, les gardes à vue des neuf suspects peuvent durer jusqu'à 96 heures. Les enquêteurs restent toutefois mobilisés pour identifier et interpeller tous les suspects, selon le parquet.

Article original publié sur BFMTV.com