Acheter un livre sur Internet va vous coûter plus cher à partir de ce samedi, voici pourquoi

La livraison presque gratuite des livres, c’est bientôt fini pour les géants du Web.
RONNY HARTMANN / AFP La livraison presque gratuite des livres, c’est bientôt fini pour les géants du Web.

LIVRES - Victoire des libraires face aux géants du web. À partir de ce samedi 7 octobre, si vous achetez des livres neufs sur internet, cela va vous coûter plus cher. Les vendeurs en ligne devront désormais facturer un surplus de 3 euros minimum pour les commandes de livres inférieures à 35 euros.

Depuis 2014, des vendeurs de livres en ligne comme Amazon ou la Fnac, profitaient d’une faille dans la législation française qui déclarait que la livraison ne pouvait pas être gratuite, mais sans donner de prix minimum. Le groupe américain Amazon avait ainsi fixé le montant des frais de livraison à un centime d’euro symbolique.

Cette nouvelle réglementation ne s’applique toutefois pas aux « gros » livres ou pour les commandes multiples. Les géants du web pourront ainsi continuer d’appliquer un tarif dérisoire pour les achats supérieurs à 35 euros.

Amazon réclamait 1,49 euro, les libraires 4,50 euros

Alors qu’Amazon plaidait pour des frais de livraison à 1,49 euro, soit le coût d’envoi d’un livre de moins de 500 grammes dans l’Union européenne, et que les libraires souhaitaient de leur côté un prix minimum à 4,50 euros, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) avait suggéré le tarif minimum de 3 euros.

Un tarif retenu par le gouvernement dans un arrêté publié au Journal officiel le 7 avril, signé par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak et son homologue de l’Économie, Bruno Le Maire. L’État justifie le choix de ce prix par la prise en compte d’une inflation déjà élevée en France, mais aussi par la crainte qu’un tarif supérieur ne soit recalé par le Conseil d’État pour atteinte à la liberté des marchés au regard des contraintes européennes, indiquent Les Échos.

« Cet arrêté nous permet de rétablir une concurrence équitable », a réagi le ministère de la Culture auprès du Monde.

En France, près d’un livre sur deux est vendu dans l’une des 3 500 librairies indépendantes, un des réseaux les plus denses du monde.

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