En 2022, les guerres ont causé un nombre record de violations des droits des enfants

L’année 2022 est devenue une triste année record en matière de violations graves des droits des enfants causées par des conflits armés. “On n’a jamais recensé autant de cas depuis le début de la publication de rapports sur la question”, soit depuis près de vingt ans, déplore Die Zeit.

Les termes “violation grave” utilisés par l’Unicef englobent “le recrutement et le déploiement d’enfants comme soldats, les morts, blessures, violences sexuelles, enlèvements et attaques d’écoles et d’hôpitaux”, liste l’hebdomadaire allemand, avant de préciser que les 27 180 violations constatées concernent 18 890 enfants au total.

Dans un discours prononcé le 5 juillet au Conseil de sécurité de l’ONU et retranscrit sur le site de l’organisation, le directeur général adjoint de l’Unicef, Omar Abdi, a détaillé :

“Le plus grand nombre de violations graves à l’encontre des enfants a été vérifié dans des territoires où les conflits perdurent depuis de longues années, notamment en République démocratique du Congo (RDC), en Israël et dans l’État de Palestine, ainsi qu’en Somalie.”

Après s’être déclaré “très inquiet”, le diplomate a rappelé que cinq autres pays ont été ajoutés depuis un an : Haïti, le Niger, le Mozambique, l’Éthiopie et l’Ukraine.

“Forces gouvernementales” mises en cause

“Les forces gouvernementales de plusieurs pays sont les principales responsables de ces violations”, a souligné de son côté Virginia Gamba, représentante spéciale de l’ONU pour les enfants et les conflits armés, dans un rapport publié début juin 2023 par l’institution internationale.

L’envoyée spéciale des Nations unies fait également état de “1 165 enfants — presque exclusivement des filles – violés, victimes d’atteintes sexuelles ou contraints à se marier ou réduit en esclavage sexuel”, détaille Die Zeit.

Arguant que la jeunesse n’a jamais été autant en danger depuis la création de l’ONU, en 1945, Omar Abdi a appelé les États membres à soutenir l’engagement de l’organisation auprès des groupes armés. Avant de rappeler : “Des enfants souffrent et meurent car certains dirigeants politiques […] font simplement fi du principe d’humanité en temps de conflit.”

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