Les 20 villes françaises auxquelles Airbnb a reversé le plus d’argent en 2022

Airbnb a pulié ce jeudi 12 janvier la carte des villes françaises ayant reçu la plus grosse taxe de séjour en 2022, Paris est la métropole la plus attractive.
Airbnb a pulié ce jeudi 12 janvier la carte des villes françaises ayant reçu la plus grosse taxe de séjour en 2022, Paris est la métropole la plus attractive.

ÉCONOMIE - Paris reste la ville de France la plus attractive pour les touristes, mais les communes rurales aussi ont eu droit à leur part du gâteau. La plateforme américaine Airbnb a annoncé jeudi 12 janvier dans un communiqué avoir reversé en 2022 148 millions d’euros de taxes de séjour aux communes françaises, soit 60 % de plus que l’année précédente. Et cela grâce à la reprise du tourisme après la levée de restrictions sur les voyages liées au Covid, s’est réjoui le service de location.

Fort logiquement, trois grandes villes composent le podium des plus gros montants collectés. Paris figure ainsi en tête avec 24,3 millions d’euros touchés contre 9,4 millions en 2021. Puis, Marseille se classe en deuxième position après avoir perçu 2,8 millions d’euros contre 1,9 million l’année précédente. Et à la troisième place, on retrouve Nice, qui a reçu deux fois plus de taxes en 2022 qu’en 2021, le montant passant de 1,2 million d’euros à 2,4 millions d’euros.

« Ces grandes villes bénéficient ainsi du retour des voyageurs internationaux et des grands évènements, qui attirent de nouveau les voyageurs sur leur territoire », souligne la plateforme dans sa communication, elle qui réalise en France son plus gros chiffre d’affaires au monde après les États-Unis.

Varrains, la commune de moins de 3 500 habitants la plus prisée

Dans le palmarès des communes ayant reçu le plus de taxes d’habitation, on trouve d’ailleurs principalement des métropoles ou des villes de taille moyenne, comme vous pouvez le voir dans la liste et la carte réalisées par Le HuffPost avec les données de Airbnb ci-dessous.

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  • 4e place : Cannes (1,8 million d’euros)

  • 5e Bordeaux (1,3 million d’euros)

  • 6e place : Lyon (1,2 million d’euros)

  • 7e place : Chamonix (1,1 million d’euros) et Montpellier (1,1 million d’euros)

  • 8e place : Toulouse (1 million d’euros) et Biarritz (1 million d’euros)

  • 9e place : La Rochelle (980 000 euros)

  • 10e place : Antibes (860 000 euros)

  • 11e place : Aix-en-Provence (820 000 euros)

  • 12e place : Strasbourg (800 000 euros)

  • 13e place : Lille (750 000 euros)

  • 14e place : Morzine (630 000 euros)

  • 15e place : Porto Vecchio (620 000 euros)

Cela ne signifie pas pour autant que les communes rurales ne suscitent pas d’engouement, bien au contraire. Près de 30 % de la taxe de séjour collectée en France en 2022 l’a été au sein de communes rurales de moins de 3 500 habitants, soit une proportion stable puisqu’elle était de 29 % en 2021. Parmi ces petites villes, Airbnb précise que les trois les plus prisées sont, dans l’ordre, Varrains dans le Maine-et-Loire ; Saint-Laurent-Sur-Saône dans l’Ain et Cairon dans le Calvados.

Cette hausse des taxes de séjour « est une bonne nouvelle pour l’économie française, les entreprises locales et les hôtes Airbnb, qui, grâce à la location de leur bien, peuvent ainsi compléter facilement leurs revenus et faire face à l’augmentation du coût de la vie », écrit, ravi, Emmanuel Marill, directeur d’Airbnb France dans le communiqué de l’entreprise.

Outil d’analyse des activités touristiques

La plateforme indique par ailleurs communiquer « les revenus des hôtes à l’administration fiscale une fois par an depuis 2020 » et fournir aux municipalités, conformément à la réglementation en vigueur, « des données détaillées sur les séjours effectués » via son site, depuis novembre 2021.

En France, la taxe de séjour est réglée par le vacancier en plus du prix de l’hébergement au logeur, à l’hôtelier ou au propriétaire qui la reverse ensuite à la commune. Son niveau, fixé par les collectivités, va de 1 % à 5 % du prix hors taxe de la nuitée par personne. Ses recettes permettent aux collectivités locales de disposer de ressources complémentaires, officiellement pour développer l’offre touristique sur leur territoire.

Pénurie de logement pour les locaux

Mais derrière le développement des entreprises de location touristique, comme Airbnb, se cache aussi une part plus sombre. De nombreuses villes se plaignent du développement des meublés touristiques via des plateformes comme Airbnb ou Booking, qu’elles accusent d’être à l’origine d’une pénurie de logement pour la population qui vit dans ces communes à l’année, ou de l’accentuer.

La ville de Paris ferraille par exemple de longue date contre les meublés touristiques, comme nous le racontions dans la vidéo ci-dessous au moment des municipales de 2020. Après les grandes métropoles, de plus en plus de villes petites ou moyennes ont en France adopté des règles pour limiter leur expansion.

En avril 2022, la justice européenne a validé l’obligation faite aux plateformes de location d’hébergement touristique de communiquer aux administrations fiscales nationales les informations sur les transactions effectuées. La Cour de justice de l’Union européenne basée à Luxembourg avait au départ été saisie d’un litige opposant la société Airbnb Ireland et les autorités belges.

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