1er mai : tensions en marge du cortège à Paris

1er mai : tensions en marge du cortège à Paris

Des revendications habituelles comme la hausse des salaires, mais aussi des chants pour la paix en Proche-Orient et contre les Jeux olympiques à Paris ont été entendus dans les rues de la capitale française lors de la traditionnelle marche du 1er mai ce mercredi.

À moins de six semaines des élections européennes, le rendez-vous des travailleurs était, cette année, très politique.

De nombreux candidats de gauche étaient présents et impatients de présenter leur programme.

Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste : "Pour les élections européennes, c'est toujours le pouvoir d'achat, mais c'est agir sur les factures énergétiques. Moi, la première mesure que je veux mettre en place, c'est la sortie de la France du marché européen de l'électricité afin de diminuer considérablement les factures d'énergie pour les entreprises, pour les exploitants agricoles, pour les artisans et bien sûr pour l'ensemble des Françaises et des Français. Parce qu'aujourd'hui, on paye une énergie bien au-dessus de celle du prix qu'on a à la production."

D'autres ont insisté sur l'importance de dénoncer la montée de l'extrême droite en France, actuellement en tête des sondages pour les élections.

Marie Toussaint, tête de liste des Écologistes : " ce 1ᵉʳ mai est aussi une occasion de rappeler que nous nous battrons toujours et que nous devons toujours nous battre contre ces partis antidémocratiques, anti-républicains qui malheureusement essaiment dans notre société.'

Les questions sociales, les salaires et la lutte contre l'inflation sont les préoccupations principales des électeurs pour le scrutin du 9 juin.

Selon un sondage IPSOS commandé par Euronews, l'alliance centriste Renaissance de Macron accuse un retard de 15 points sur le parti de M. Bardella.

À Perpignan (sud-ouest), Jordan Bardella a rassemblé plus de 2 000 personnes pour annoncer les 35 premiers candidats de son parti pour les élections.

Parmi eux, Fabrice Leggeri, ex-patron de Frontex, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

Fin avril, deux ONG ont déposé une plainte civile contre Leggeri, l'accusant d'être complice de crimes contre l'humanité pour avoir permis le "refoulement" de bateaux remplis de migrants illégaux entre 2015 et 2022.

La démarche de M. Bardella a été vivement critiquée par les partis de gauche, qui ont affirmé que le politicien d'extrême droite détournait l'attention des problèmes des travailleurs.

"Profiter du 1er mai pour lancer une campagne montre qu'il se fiche éperdument des travailleurs français", a réagi Léon Deffontaines, le candidat communiste.

À Saint-Étienne (près de Lyon), le chef du parti socialiste, Raphaël Glucksmann, a été empêché de rejoindre le cortège.

Plusieurs manifestants ont jeté de la peinture et des œufs sur le candidat aux élections européennes, actuellement troisième dans les sondages derrière l'extrême droite et l'alliance centriste de M. Marcon.

Au total, environ 121 000 personnes ont défilé en France, selon le ministère de l'intérieur, tandis que le principal syndicat CGT a affirmé que "plus de 210 000" personnes avaient participé aux marches dans le pays.