10 ans avant Anatomie d'une chute, Justine Triet réalisait ce film politique au dispositif étonnant ! À revoir au cinéma
De quoi ça parle ?
6 mai 2012, Solférino. Laetitia, journaliste télé, couvre les présidentielles. Mais débarque Vincent, l'ex, pour voir leurs filles. Gamines déchaînées, baby-sitter submergé, amant vaguement incrust, avocat misanthrope, France coupée en deux : c’est dimanche, tout s'emmêle, rien ne va plus !
Presque 10 ans jour pour jour après sa sortie initiale, le distributeur Shellac a la bonne idée de ressortir La Bataille de Solferino, premier long métrage de Justine Triet, Palme d'or cette année avec Anatomie d'une chute.
Une première œuvre soutenue par l'Acid, section indépendante du Festival de Cannes, remarquée par la presse cinéma à l'époque (5 étoiles pour Les Cahiers du cinéma) mais qui n'avait connu qu'un succès confidentiel en terme d'entrées, bien loin des scores d'Anatomie d'une chute. Film qui, rappelons-le, a franchi le million d'entrées.
Cette ressortie est donc l'occasion de redécouvrir ce long métrage (également disponible en VOD et DVD, si le film ne ressort pas dans une salle près de chez vous), dont il est particulièrement intéressant, rétrospectivement, de voir les passerelles qu'il créées avec Anatomie d'une chute.
Comme la Palme, La Bataille de Solférino mêle en quelque sorte l'intime et le public, ici en mettant en parallèle cellule familiale et cellule politique, en situant l'intrigue du film en plein second Tour de la présidentielle de 2012.
Les deux films ont en commun de questionner le couple. Si la forme qu'ils adopten…
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