États-Unis : la Chambre des représentants toujours sans « speaker »

Grand favori pour la présidence de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy échoue cependant toujours à se faire élire.  - Credit:WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Grand favori pour la présidence de la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy échoue cependant toujours à se faire élire. - Credit:WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

La crise se poursuit au Congrès américain. Alors que les républicains ont une courte majorité à la Chambre américaine des représentants, Kevin McCarthy, candidat du parti au poste de président de la Chambre, a encore échoué jeudi 5 janvier à se faire élire président de la Chambre, ou « speaker », après plusieurs votes infructueux. Un fait rarissime, qui s'explique par l'opposition d'une vingtaine d'élus trumpistes jugeant McCarthy trop centriste. Donald Trump avait pourtant appelé ces derniers à se ranger derrière la candidature de McCarthy.

Membres de la frange la plus conservatrice du parti, ces élus profitent de la très fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour poser leurs conditions. Sans leur soutien, Kevin McCarthy ne peut pas être élu. L'Amérique veut « un nouveau visage, une nouvelle vision, un nouveau leadership », a argué le turbulent élu du Texas, Chip Roy. Favori pour remplacer Nancy Pelosi, le républicain Kevin McCarthy a tendu la main à la vingtaine d'élus trumpistes jouant les trouble-fête, leur offrant des concessions de taille. En vain. Le groupe refusait toujours de rentrer dans le rang à l'issue d'un huitième vote, un scénario inédit en 100 ans.

« Chamailleries »

Ce blocage a des répercussions très concrètes : sans président de la Chambre, les élus ne peuvent pas prêter serment, et donc passer quelconque projet de loi. « J'ai l'espoir aujourd'hui que les républicains arrêteront les chamailleries, la mé [...] Lire la suite