Les États-Unis sanctionnent des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie
Les États-Unis ont annoncé mardi des sanctions contre les colons israéliens extrémistes accusés d'attaques envers des Palestiniens, pour tenter d'enrayer les violences en Cisjordanie occupée, et ont appelé Israël à "en faire plus" pour protéger les civils dans la bande de Gaza.
"Aujourd'hui, le département d'État met en oeuvre une nouvelle politique de restriction des visas à l'encontre des personnes soupçonnées d'avoir contribué à saper la paix, la sécurité ou la stabilité en Cisjordanie, notamment en commettant des actes de violence" envers des Palestiniens, a affirmé le secrétaire d'État Antony Blinken dans un communiqué, jugeant ces violences "inacceptables".
Cela concerne "des dizaines" de personnes qui se verront interdire l'entrée aux États-Unis, a précisé le porte-parole du département d'État Matthew Miller, lors d'un point presse, en ajoutant que leurs proches seraient, le cas échéant, également sanctionnés.
La désignation effective de ces personnes dont l'identité n'a pas été dévoilée se fera au fur et à mesure, a-t-il dit.
Intensification des violences
La Cisjordanie est en proie à une intensification des violences depuis le début de la guerre, le 7 octobre, entre Israël et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza.
En Israël jeudi dernier, le chef de la diplomatie américaine avait prévenu le Premier ministre Benjamin Netanyahu de son intention d'imposer de telles restrictions de visas à des colons extrémistes.
Les États-Unis ont condamné à plusieurs reprises les violences de colons juifs contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée et exhorté les autorités israéliennes à les faire cesser et à en traduire les auteurs devant la justice.
Depuis le 7 octobre, au moins 255 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par l'armée ou des colons israéliens, selon un bilan de l'Autorité palestinienne, au moins 244 d'après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Du côté de Gaza, l'armée israélienne a dit mardi être aux prises avec le Hamas dans Khan Younès, grande ville du sud de l'enclave, où l'ONU redoute un "scénario infernal" pour les civils, confinés dans un périmètre de plus en plus réduit.