États-Unis: le prestigieux quotidien «Washington Post» secoué par une profonde crise avec sa direction

Une rédactrice en chef qui démissionne brutalement, son successeur qui jette l'éponge et un patron visé dans les colonnes de son journal : le prestigieux quotidien américain Washington Post, propriété du milliardaire et chef d’Amazon Jeff Bezos, traverse une crise profonde.

Au cœur de la tempête, le nouveau directeur général du « WaPo », le Britannique William Lewis, à qui le fondateur d'Amazon et propriétaire du quotidien depuis 2013 Jeff Bezos a confié une mission claire quand il l'a nommé à l'automne dernier : redresser la barre de ce quotidien historique.

Le Washington Post continue d'empiler les prestigieux prix Pulitzer, un demi-siècle après avoir révélé le scandale du Watergate, mais a accusé 77 millions de dollars de pertes en 2023. Cela bien malgré des suppressions de postes et la disparition de son supplément dominical.

Mais cet ancien journaliste chevronné, auréolé d'un scoop historique à la fin des années 2000 sur les dépenses des parlementaires au Royaume-Uni, voit sa position de plus en plus fragilisée. Depuis des semaines, les révélations se multiplient sur son rôle au début des années 2010 dans la gestion d'un retentissant scandale d'écoutes téléphoniques illégales pratiquées par le tabloïd News of the World, alors qu'il travaillait pour le groupe de médias conservateurs de la famille Murdoch.

Après ces révélations, Robert Winnett a jeté l'éponge le 21 juin.


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