Aux États-Unis, Nancy Pelosi prend la parole pour la première fois depuis l’agression de son mari

US House of Representative speaker Nancy Pelosi listens to the speech of Ukraine's President  via a video link on the opening session of the International Crimea Platform summit, organised by Ukraine and Croatia, in Zagreb, on October 25, 2022. - Zelensky called on October 25, 2022 on participants in a conference on the reconstruction of Ukraine to commit to covering the $38 billion budget deficit expected next year due to the Russian invasion. (Photo by Damir SENCAR / POOL / AFP)

ÉTATS-UNIS - « Nous ne devons pas avoir peur, nous devons être courageux ». Au lendemain de la sortie de l’hôpital de son mari Paul, attaqué au marteau dans son propre domicile le 28 octobre dernier, la présidente de la Chambre des représentants américaine Nancy Pelosi a appelé ses concitoyens à ne pas céder à la panique.

« Cela m’a fait prendre conscience de la peur qu’ont certaines personnes de ce qui se passe dehors » dans le monde, a dit la dirigeante démocrate dans une vidéo publiée sur Facebook, à quelques jours des élections américaines de mi-mandat qui s’avèrent tendues. Cette peur, a-t-elle argué, se fait ressentir parmi les employés des bureaux de vote en particulier, et la population américaine en général.

Son mari, Paul Pelosi, était sorti la veille de l’hôpital. Le 28 octobre, un homme de 42 ans, David DePape, est entré en pleine nuit dans le domicile du couple à San Francisco et a attaqué l’homme âgé de 82 ans avec un marteau, le frappant au moins une fois. L’assaillant a dit aux enquêteurs qu’il avait également eu l’intention de ligoter Nancy Pelosi, absente au moment de l’agression, et de lui briser les rotules.

« Notre démocratie est en jeu » avec les MidTerms

« Le message est clair, il y a des raisons de s’inquiéter. Mais nous ne pouvons pas avoir peur, nous devons être courageux », a déclaré la démocrate. Cet événement a renforcé les inquiétudes sur la possibilité que la désinformation et les profondes divisions politiques ne débouchent sur des actes violents, à quelques jours des élections de mi-mandat.

Les craintes de violence politique ont crû aux États-Unis depuis que Donald Trump a refusé d’accepter sa défaite en novembre 2020, entraînant ainsi l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021. Pour de nombreux responsables politiques, ces éléments sont le moteur de certaines attaques.

David DePape, l’agresseur de Paul Pelosi, est, comme de nombreux supporteurs de Donald Trump, un adepte de théories du complot. Il relayait en ligne des thèses douteuses sur des sujets aussi variés que la fraude électorale, les vaccins anti-Covid, le changement climatique, l’Holocauste ou encore les personnes transgenre.

Concernant les élections, qui selon les sondages donnent pour l’instant avantage aux Républicains, Nancy Pelosi a averti qu’« il ne (faisait) aucun doute que notre démocratie est en jeu. » En visite à Chicago, le président américain Joe Biden a assuré que les démocrates vont déjouer les sondages. « Je ne crois absolument pas que nous soyons en difficulté », a-t-il déclaré. « Je pense que nous allons gagner. Vraiment. »

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