Aux États-Unis, l’insécurité fait fuir de plus en plus de touristes

Le tapis roulant à bagages tourne, prêt à rendre leurs biens aux touristes fraîchement débarqués dans cet aéroport américain. Pourtant, à l’exception d’une personne qui s’éloigne du tapis, la salle est vide. Mais où sont donc les touristes ? Pas aux États-Unis, que certains voyageurs ont tendance à “éviter” en raison de la violence des armes à feu, comme le titre le quotidien américain USA Today à sa une du 22 février.

“Tout le monde ne veut pas venir aux États-Unis”, affirme le média basé en Virginie, qui rappelle qu’en 2023, le secteur national du voyage “a perdu 12 millions de visiteurs par rapport à 2019” selon une étude de l’Association américaine du voyage, soit une baisse de 16 % par rapport à l’avant-Covid 19.

Dans cette étude, qui a classé 18 pays en termes de compétitivité pour le tourisme, les États-Unis arrivent avant-derniers, “la sécurité étant un facteur majeur, après les délais d’obtention des visas et le niveau élevé du dollar”.

Des armes à feu même à l’aéroport

Comme le rappelle le journal, “les taux d’homicides par arme à feu corrigés de l’âge” sont “19 fois plus élevés aux États-Unis qu’en France et 77 fois plus élevés qu’en Allemagne”, selon l’Institut des indicateurs et de l’évaluation de la santé. Ainsi, “la sécurité préoccupe tous les voyageurs”, estime Geoff Freeman, président de l’Association américaine du voyage.

Le média donne la parole à plusieurs passionnés des États-Unis qui décident pourtant de ne pas y retourner, par peur d’être confronté à une fusillade ou à un cambriolage. L’un d’eux, qui s’est rendu à San Francisco, dit même craindre de marcher dans la rue en pleine journée, de poser ses affaires à côté de lui ou de retrouver sa voiture vandalisée, dans une ville où “les vols ont augmenté de 14,5 % en 2023 par rapport à 2022”.

Entre 2019 et 2021, les États-Unis ont perdu quatre places dans l’indice de sûreté et de sécurité du Forum économique mondial (WEF) “en raison du manque de fiabilité des services de police et de la peur de la violence armée”, affirme USA Today.

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