Aux États-Unis, un concierge a détruit 25 ans de recherche sur la photosynthèse en éteignant un congélateur

Le Rensselaer Polytechnic Institute, une université américaine, a porté plainte contre une société de gardiennage. En cause : un concierge qui a éteint un congélateur où était stocké du matériel de recherche, détruisant ainsi de précieux travaux scientifiques (photo d’illustration montrant le campus du RPI).
Le Rensselaer Polytechnic Institute, une université américaine, a porté plainte contre une société de gardiennage. En cause : un concierge qui a éteint un congélateur où était stocké du matériel de recherche, détruisant ainsi de précieux travaux scientifiques (photo d’illustration montrant le campus du RPI).

INSOLITE - Il a expliqué que les alarmes « l’agaçaient ». Plus tôt en ce mois de juin, une université américaine, le Rensselaer Polytechnic Institute, a porté plainte contre une entreprise de gardiennage. En cause : un concierge qui, énervé par le bruit provenant d’un congélateur, a choisi de l’éteindre, détruisant sans le vouloir des années de travaux scientifiques qui y étaient conservés.

Cette affaire s’est produite en septembre 2020, mais elle rebondit près de trois ans plus tard avec le début de la procédure judiciaire. En effet, l’université basée à Troy, au nord de New York, évoqué un préjudice d’au moins un million de dollars et réclame désormais des réparations à Daigle Cleaning Services, qu’elle accuse de n’avoir ni suffisamment bien formé, ni assez accompagné le fameux concierge. Lui, en revanche, n’est pas poursuivi.

« C’est de la négligence qui a provoqué tout cela, et malheureusement, ça a détruit 25 ans de recherche », a déclaré Michael Ginsberg, l’avocat qui représente l’établissement au Times Union, le journal local qui a été le premier à évoquer cette affaire surprenante.

Des travaux sur la photosynthèse et l’énergie solaire

Il faut dire que sans le savoir, le concierge avait affaire à du matériel de précision. Le congélateur en question était fixé sur une température de -80 °C, et l’alarme se déclenchait en cas de variation de plus ou moins 2,5 °C, un tel écart risquant de compromettre les recherches, qui portaient sur la photosynthèse et ses applications dans le domaine de l’énergie solaire.

En l’occurrence, de telles variations étaient attendues par les chercheurs, d’où la présence d’alarmes et d’un concierge, et des explications sur la manière d’y remédier figuraient à l’entrée du laboratoire. Des instructions (où figurait en lettres capitales une interdiction de couper le courant) que n’a donc pas vues le gardien, qui a pris la décision de tout simplement éteindre le congélateur d’où provenaient les nuisances sonores.

Résultat : le lendemain matin, les scientifiques ont retrouvé leur matériel de recherche à environ -31 °C, et donc largement endommagé, voire totalement détruit pour certains éléments. « Une majorité des spécimens étaient compromis, détruits ou rendus impossibles à sauver, détruisant ainsi plus de 20 ans de recherches », peut-on lire dans la plainte de l’université. Au cours de l’enquête interne, le concierge, lui, a expliqué avoir simplement cherché à rendre service en faisant taire l’alarme.

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