Aux États-Unis, la chute de WeWork, le géant des bureaux partagés

Début août, WeWork avait averti qu’il existait “un doute sérieux” sur sa capacité à poursuivre ses activités”. Ce 6 novembre, le géant mondial des bureaux partagés s’est placé sous la protection du chapitre 11 de loi américaine sur les faillites. Une conséquence des “pertes financières stupéfiantes” accumulées durant des années par l’entreprise et des “difficultés éprouvées par WeWork pour remplir ses espaces de bureaux” – difficultés aggravées par la pandémie, explique The Washington Post.

L’entreprise new-yorkaise, présente depuis une dizaine d’années dans la plupart des grandes villes du monde, avait déjà perdu 700 millions de dollars au cours des six premiers mois de l’année, qui sont venus s’ajouter aux quelque 10,7 milliards de dollars de pertes nettes des trois années précédentes.

La faillite de WeWork est l’une des plus spectaculaires de l’histoire récente des États-Unis, souligne CNBC. “Valorisée à 47 milliards de dollars en 2019, lors d’un tour de table mené par [le Japonais] Masayoshi Son, patron du conglomérat SoftBank, la société avait tenté sans succès d’entrer en Bourse il y a cinq ans.”

À la faveur de cette première tentative, de graves problèmes de gestion avaient été révélés. D’où une première cure d’austérité, qui avait déjà conduit à l’abandon d’un certain nombre de sites et au licenciement de 20 % du personnel. Finalement lancé en Bourse en 2021, WeWork n’était plus valorisé qu’à 9 milliards de dollars. Ce lundi, ses actions étaient tombées au plus bas : à la Bourse de New York, elles se négociaient à 83 cents (0,78 euro).

“Des conséquences considérables”

Fondée en 2010 par Adam Neumann et Miguel McKelvey, WeWork a ouvert son premier site à Manhattan en 2011, rappelle The New York Times. La société s’est concentrée sur la location d’espaces de bureaux principalement destinés à des travailleurs indépendants et à de petites entreprises. L’entreprise loue actuellement des dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux, répartis sur plus de 660 sites dans 37 pays.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :