État d'urgence en Nouvelle-Calédonie: cinq indépendantistes radicaux assignés à résidence

Peu de temps après l'instauration de l'état d'urgence en Nouvelle-Calédonie, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a signé ce mercredi soir les cinq premières assignations à résidence de "responsables radicaux et violents".

"Sur mon instruction, des perquisitions administratives seront menées par les forces de l’ordre immédiatement", a-t-il ajouté sur son compte X.

Au moins deux des personnes concernées sont des membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), a appris BFMTV auprès d'une source proche du dossier.

La CCAT est une structure rassemblant plusieurs partis et mouvements indépendantistes et qui organise depuis plusieurs semaines la mobilisation contre le projet de réforme visant à élargir le corps électoral. Elle a été mise en place par l'Union calédonienne, l'un des partis composant le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).

Des militaires déployés

L'état d'urgence est en vigueur depuis ce mercredi 20 heures, heure de Paris. Il a été instauré à la demande d'Emmanuel Macron après deux nuits d'émeute en Nouvelle-Calédonie qui ont fait quatre morts, dont un gendarme.

En vertu de cet état d'urgence, mesure prévue par la loi du 3 avril 1955, l'État peut assigner à résidence toute personne "à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics" et ordonner "des perquisitions en tout lieu, y compris un domicile" sauf quelque rares exceptions.

En ouverture d'une cellule interministérielle de crise au ministère de l'Intérieur, Gabriel Attal a également annoncé le déploiement de militaires "pour sécuriser les ports et l'aéroport de Nouméa". Le Haut-Commissaire de la République Louis Le Franc a pour sa part décidé d'un couvre-feu et d'interdire le réseau social TikTok.

Article original publié sur BFMTV.com