En Équateur, la folie des canards “kawaii”
Depuis plusieurs jours, des milliers de petits canards jaunes “inondent les villes d’Équateur”, rapporte Primicias Ecuador. Le média en ligne partage une vidéo montrant des images de la ville de Guayaquil, où on les voit posés sur la tête des passants ou juchés sur les toits des voitures…
Selon Primicias Ecuador, “il s’agit de petits canards fixés sur un ressort, attachés à un ruban pour pouvoir être accrochés aux cheveux, à un bonnet ou à un vêtement”.
Vendus 1 dollar par des vendeurs ambulants, on peut en trouver équipés de différents accessoires : avec des chapeaux, des lunettes de soleil ou des casques…
Baptisés kawaii, “mignon” en japonais, ces canards sont des répliques de Rubber Duck, une œuvre de l’artiste néerlandais Florentijn Hofman présentée au public pour la première fois en France lors de la biennale Estuaire 2007, à Nantes, et dans une cinquantaine de villes à travers le monde depuis.
Pourquoi ses répliques miniatures déferlent-elles sur l’Équateur, pays d’Amérique du Sud d’un peu moins de 18 millions d’habitants ? D’après le tiktokeur Sebastian Acosta, cité par Primicias Ecuador, la tendance est née lorsqu’un commerçant a décidé d’importer de Chine un conteneur entier de ces canards en plastique pour l’anniversaire de la fondation de la ville de Guayaquil, dans l’ouest du pays, célébré en juillet.
“Aujourd’hui, l’engouement pour les canards kawaii a gagné d’autres villes équatoriennes, telles que Quito, Baños de Agua Santa et Cuenca”, explique le média.
Et, selon le quotidien La Hora, on en a même aperçu lors des élections générales qui se sont tenues le 20 août 2023, dans un climat pourtant tendu après l’assassinat de l’un des candidats à la présidentielle :
“Ils sont si populaires qu’une observatrice en portait un sur la tête dans le quartier général du Conseil national électoral.”
Malgré le fait que le canard de Hofman n’ait jamais été exposé en Équateur, l’engouement du public est tel que les vendeurs ont décidé d’importer également des répliques d’un lapin et d’un ours imaginés par Hofman. Pour continuer à surfer sur la fièvre qui s’est emparée du pays.—
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