Épidémie de grippe: est-il trop tard pour se faire vacciner?

Depuis le 17 octobre, les Français sont invités à recevoir leur vaccin contre la grippe. Une campagne boudée après un démarrage particulièrement poussif. Mais est-il trop tard pour recevoir son injection?

Non. Même si les spécialistes soulignent qu'il faut deux semaines pour que le produit soit pleinement efficace, l'épidémie pourrait ne pas se terminer de sitôt. L'année dernière, l'épidémie a duré 19 semaines, presque cinq mois, en enchaînant la circulation de la grippe A et de la grippe B.

L'épidémie pouvant donc encore se prolonger un petit bout de temps, il est donc encore temps de sauter le pas.

"Augmentation de la circulation du virus"

Actuellement, la quasi-totalité de l'Hexagone est en phase épidémique. La première semaine de janvier a été marquée par une "augmentation de la circulation des virus grippaux dans l'Hexagone, avec 11 régions en épidémie", les Pays de la Loire étant la dernière en date, a résumé Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire.

L'agence de santé note par ailleurs une hausse des actes médicaux pratiqués par SOS Médecins (+0,7 points) par rapport à la dernière semaine de décembre. Les hospitalisations, elles, restent stables et représentent 1,5% des cas, légèrement moins que les passages aux urgences, 1,6% des cas.

"On anticipe qu'il y aura encore au moins deux à trois semaines d'augmentation du nombre de cas devant nous", expliquait ce mercredi 10 janvier sur BFMTV le professeur de virologie Bruno Lina.

Comme l'indiquent plusieurs pharmaciens du Nord-Ouest à Ouest-France, des milliers de vaccins restent dans les tiroirs, faute d'enthousiasme de la population. Les dangers du virus saisonnier sont pourtant encore sous-estimés.

"Quand on a déjà eu la grippe, on sait ce que c’est, et on se vaccine. Il n’y a que les gens qui n’ont pas conscience de ce que c’est qui hésitent", assure une pharmacienne de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique.

Chaque année, environ 10.000 personnes meurent de la grippe, principalement des personnes vulnérables ou souffrant de comorbidités.

Article original publié sur BFMTV.com