Émeutes: plusieurs kermesses d'écoles annulées ce vendredi en Ile-de-France

Face aux scènes de violences urbaines qui émaillent la France depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier, certaines écoles ne veulent prendre aucun risque. Plusieurs kermesses d'écoles et des fêtes de collèges et de lycées ont été annulées ce vendredi, notamment dans les académies de Versailles et Créteil, en Île-de-France, selon nos informations.

L'académie de Versailles, qui comprend la ville de Nanterre, indique à BFMTV avoir, avec les directions académiques, "demandé à certaines écoles d'annuler les festivités de fin d'année, lorsqu'elles ont lieu dans des zones ayant connu des violences urbaines ces derniers jours ou lorsqu'elles ont lieu tard le soir, notamment en raison de l'interruption de circulation des trams et bus à 21H".

Jeudi soir, l'ensemble du réseau de surface (bus et tramways) de la RATP en Île-de-France avait l'obligation de s'interrompre à 21h. Plusieurs bus et tramways ont été incendiés ces derniers jours en région parisienne. Île-de-France Mobilités a annoncé vendredi qu'ils seraient interrompus à 21h tous les soirs jusqu'à nouvel ordre.

Des écoles dégradées

Plusieurs bâtiments publics ont été dégradés ces derniers jours en France, dont une école et un collège à Strasbourg, selon la préfecture. À Mâcon, une école maternelle a été "partiellement dégradée" dans la nuit de jeudi à vendredi, selon la préfecture de Saône-et-Loire.

À Woippy, en Moselle, si le commissariat lui-même, protégé par des grilles, n'a pas été incendié, l'environnement autour a été détruit, "les voyous s'en sont pris à l'Ecole de la deuxième chance, des services destinés à la population", a déploré le vice-président de la région Grand Est François Grosdidier auprès de l'AFP vendredi. Cette école propose des formations pour les jeunes adultes sans qualification.

"Toutes les hypothèses", dont l'instauration de l'état d'urgence, sont envisagées par l'exécutif pour "le retour de l'ordre républicain", a déclaré Élisabeth Borne lors d'un déplacement dans l'Essonne vendredi. L'état d'urgence permet notamment aux autorités administratives de prendre des mesures d'exception comme une interdiction de circuler.

Article original publié sur BFMTV.com