Émeutes : la majorité se divise sur la sortie de crise

La députée Renaissance Aurore Bergé dénonce les tentatives de récupération de LFI et du RN.  - Credit:© XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La députée Renaissance Aurore Bergé dénonce les tentatives de récupération de LFI et du RN. - Credit:© XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Quelques minutes avant les questions au gouvernement, ce mardi 4 juillet, la salle des Quatre Colonnes se transforme en ruche. Le ciel se couvre, les députés défilent entre les caméras, les visiteurs en tee-shirt et les préparatifs de la garde républicaine. « Ça va être chaud  », chuchotent entre eux des huissiers du Palais-Bourbon.

L'ambiance au lendemain de plusieurs nuits d'émeutes violentes fut finalement plutôt apaisée avec une séance ponctuée de moments d'union sur tous les bancs de l'hémicycle : minute de silence en l'honneur de Léon Gautier, dernier survivant français du Débarquement en Normandie décédé cette semaine, hommage au maire Vincent Jeanbrun et à sa famille.

À LIRE AUSSIGérald Darmanin, la longue semaine du « premier flic de France » Au gouvernement, c'est Élisabeth Borne qui est montée au front. Sous les applaudissements des macronistes, de LR et de l'extrême droite, la Première ministre a ciblé La France insoumise qui s'est exclue, selon elle, du « champ républicain  ». « Je cherche vos déclarations et je n'entends que des excuses  », a-t-elle étrillé en s'attachant à marquer le distinguo entre les Insoumis et l'attitude « républicaine  » des autres composantes de la Nupes pour mieux diviser leur camp.

En première ligne aussi, Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti. Le ministre de l'Intérieur a critiqué le RN en paraphrasant « l'ordre juste  » de Ségolène Royal. « Nous ne voulons ni la haine de la police ni la haine des étrangers. Nous vou [...] Lire la suite