Émeutes : « Durant sept heures, ils ont pillé notre magasin »

Un supermarché pillé à Nantes, le 30 juin 2023.    - Credit:SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
Un supermarché pillé à Nantes, le 30 juin 2023. - Credit:SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Le décompte est imprécis, et certainement en deçà de la réalité. À l'heure où nous écrivons ces lignes, lundi 3 juillet, entre 200 et 220 magasins de grandes enseignes ont été saccagés, voire pillés, par des émeutiers, à travers toute la France. D'après la Fédération du commerce et de la distribution jointe par Le Point, une trentaine d'entre eux auraient même fini en cendres. « Il n'y a plus rien », nous souffle-t-on.

Les magasins alimentaires, en nombre, ont été les plus touchés : Aldi, avec des points de vente souvent situés en zones sensibles, est en tête de ce triste palmarès. Entre jeudi et samedi, le groupe allemand a au moins vu quarante de ses boutiques saccagées, dont quinze parties en flamme. Sur la même période, le groupe Casino, avec des Franprix, Naturalia, etc., dénombrerait entre quarante et cinquante boutiques saccagées. Carrefour ? Plusieurs dizaines. Lidl ? Une vingtaine, dont au moins trois parties en fumée. Souvent, ces lieux sont situés en entrée de ville. C'est à Paris, Marseille, en région lyonnaise, dans la banlieue de Lille que les dégâts sont les plus fréquents.

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Ceux interrogés, et qui ont accès aux images vidéo tournées par les caméras de surveillance, racontent tous leur effarement. « Il s'agit de pillages organisés. On voit des gamins appeler des personnes plus âgées, que l'on voit ensuite débarquer en voiture au niveau du magasin pour charger du matériel. Ils ont l'âge d [...] Lire la suite