Émeutes: un adolescent de 14 ans condamné à un an de prison ferme en Isère pour l'incendie d'un poste de police

Un adolescent de 14 ans a été condamné mercredi à un an de prison ferme pour l'incendie du poste de police municipale de Villefontaine (Isère) lors des émeutes qui ont embrasé le pays après la mort fin juin du jeune Nahel, tué par un policier. L'adolescent, qui a reconnu les faits, a été condamné à deux ans d'emprisonnement dont un an ferme et incarcéré immédiatement après l'audience mercredi soir, a annoncé ce jeudi la procureure de la République de Vienne Audrey Quey.

Il a été jugé devant le tribunal pour enfants pour l'incendie du poste de police de Villefontaine (20.000 habitants) dans la nuit du 29 juin et pour des dégradations sur un centre culturel et une agence bancaire la nuit suivante.

Au cours de la même audience, un autre mineur de 15 ans a été condamné à un an de prison avec sursis. Il échappe à la prison mais intégrera un centre éducatif fermé, a ajouté la magistrate.

Plus d'un millier de personnes condamnées

Lundi à Annecy (Haute-Savoie), deux hommes (âgé d'une vingtaine d'années selon la presse locale) ont pour leur part été condamnés à des peines de 16 et 29 mois de prison ferme pour des violences sur les forces de l'ordre et des dégradations par incendie dans la nuit du 29 au 30 juin, a annoncé le parquet d'Annecy dans un message posté sur X.

Ces violences urbaines qui ont enflammé le quartier de Teppes ont impliqué quelque 200 jeunes, avec environ 400 pierres lancées sur les forces de l'ordre et près de 500 tirs de mortier d'artifice, faisant sept blessés parmi la trentaine de policiers et de gendarmes mobilisé ce soir là, selon le compte rendu d'audience du Dauphiné Libéré.

Le 19 juillet, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait annoncé que plus d'un millier de personnes avaient été condamnées et 600 emprisonnées en lien avec les émeutes qui ont secoué la France après le décès de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, et qui s'était suivi de plusieurs nuits de violences, incendies de voitures, saccages de bâtiments publics et pillages de magasins dans différentes villes.

En 2005, après trois semaines de révolte urbaine consécutives à la mort de deux adolescents en région parisienne, poursuivis par des policiers, 4728 personnes avaient été interpellées et la justice avait prononcé plus de 400 condamnations à des peines de prison ferme.

Article original publié sur BFMTV.com