Élections au Mexique: vers un glissement de la politique à gauche?

Ce dimanche 2 juin, près de 100 millions de Mexicains sont appelés aux urnes pour choisir leur nouvelle présidente, leurs députés, sénateurs et élus locaux. Une fois n’est pas coutume, la campagne au Mexique se joue plutôt à gauche. Claudia Sheinbaum, la candidate du parti au pouvoir, le Mouvement pour la Régénération nationale (Morena), est bien placée pour remporter le scrutin et prendre la suite du président sortant Andres Manuel Lopez Obrador. Xochitl Galvez est la candidate d’une coalition de droite – les Partis révolutionnaire institutionnel (PRI), Action nationale (PAN) et révolutionnaire démocratique (PRD). Xochitl Galvez affiche des positions aussi bien néolibérales que progressistes, loin des postures conservatrices d’une partie de sa coalition. Alors, la société mexicaine est-elle en train de virer à gauche ?

« Personnellement, je m’identifie comme du centre gauche. Je suis une femme de liberté. » Ainsi s’est exprimée Xochitl Galvez face à des étudiants internationaux lors de sa campagne, rapporte notre correspondante à Mexico, Gwendolina Duval. La candidate de la coalition « Fuerza y ​​Corazon por Mexico » (Force et cœur pour le Mexique), a fait irruption et imposé son style au sein d’une droite sans dirigeant. En rupture avec le passé de ces partis, elle montre un fort attachement aux politiques sociales.

Le politologue Mario Campos estime que « l'idée selon laquelle il doit y avoir des programmes sociaux et un socle minimal de soutien social, surtout pour les groupes les plus vulnérables, est une idée déjà ancrée dans la politique mexicaine, au-delà de tous les partis ».


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