"Écoute bienveillante", "justice restaurative"... Un rapport préconise un meilleur accompagnement des victimes d'inceste

Un rapport officiel publié mercredi 20 novembre dresse une liste de préconisations pour améliorer la prise en charge et l'accompagnement d'adultes victimes, pendant leur enfance, d’inceste et de violences sexuelles.

Co-autrices de ce rapport, l'inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'inspection générale de la justice (IGJ) indiquent s'être notamment appuyées sur les travaux de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Civiise) et de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase).

Dans ce document de 75 pages, elles plaident pour une écoute "bienveillante et soutenante" des victimes, fondée sur le "crédit à la parole donnée", via une "plateforme généraliste ou spécifique d’écoute et d’orientation". Elles préconisent également un "accompagnement individualisé au plus près du lieu de vie".

Parcours de soin

"Quel que soit leur point d’entrée dans le dispositif, les victimes doivent bénéficier d’une orientation optimale", insistent l'Igas et l'IGJ, qui plaident entre autres pour qu'une orientation vers un parcours de soins du psychotraumatisme soit "systématiquement envisagée".

Il est par ailleurs essentiel, poursuivent-elles, que les victimes aient "une reconnaissance institutionnelle et officielle de leur récit et des impacts de l’agression subie sur leur parcours de vie, ainsi qu’une réparation à définir dans le cadre d’une démarche restaurative".

Le lieu de recueil de la parole "ne peut se limiter à une simple écoute des victimes sans offrir de suite et de réponse alternative", peut-on lire dans le rapport.

"De même que la prise en charge sanitaire doit favoriser la résilience, la justice restaurative, par l’accueil inconditionnel du récit et la démarche réparative, doit conduire chacun à l’apaisement et à la restauration de ses propres perspectives d’avenir."

Article original publié sur BFMTV.com