Oudéa-Castéra « regrette » d’avoir pu « blesser » des enseignants après ses propos sur l’école

La ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra se trouve au cœur d’une polémique après avoir maladroitement défendu l’inscription de ses enfants dans l’établissement privé Stanislas, à Paris.
LUDOVIC MARIN / AFP La ministre de l’Éducation Amélie Oudéa-Castéra se trouve au cœur d’une polémique après avoir maladroitement défendu l’inscription de ses enfants dans l’établissement privé Stanislas, à Paris.

POLITIQUE - Rétropédalage. Face à la bronca soulevée par ses propos sur l’enseignement public, la ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a dit ce samedi 13 janvier « regretter » avoir pu « blesser certains enseignants ». Elle assure également qu’elle sera « toujours » aux « côtés » de « l’école publique et de ses professeurs ».

Oudéa-Castéra : pourquoi le collège-lycée Stanislas concentre les regards et la polémique

« Les Français attendent de nous que nous soyons lucides sur les difficultés. Et ils attendent de nous que nous agissions pour les traiter », écrit-elle dans un document transmis à l’AFP. « L’année scolaire dernière, 15 millions d’heures n’étaient pas remplacées. C’est autant de pertes de chances pour notre jeunesse et son éducation », souligne-t-elle.

 « Il reste beaucoup à faire »

« Ce problème, nous en avons fait un combat. En passant déjà de 5 à 15% d’absences remplacées. En changeant l’organisation des formations pour qu’elles ne se fassent plus sur les temps devant élèves », poursuit-elle.  « Il reste beaucoup à faire. Et je me suis engagée dès ma prise de fonction à prendre ce combat, en poursuivant les réformes engagées visant à la revalorisation des carrières », poursuit-elle.

« Je rencontrerai dans les tout prochains jours l’ensemble des acteurs de l’Education nationale, pour bâtir ensemble », assure-t-elle.

La ministre, tout juste nommée, a fait polémique en justifiant vendredi sa décision de transférer ses enfants dans le privé par sa « frustration » devant « les paquets d’heures » d’enseignement non remplacées lors des absences de professeurs à l’école publique. Confiant en avoir « eu marre, comme des centaines de milliers de familles », elle avait expliqué avoir opté pour le collège-lycée Stanislas, un prestigieux établissement privé catholique.

Déminer la polémique

Ces propos ont scandalisé les syndicats d’enseignants et les professeurs, à l’instar de Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, qui avait commenté sur X (ex-Twitter) : « Des propos lunaires et provocateurs, contre le service public d’éducation et ses personnels ». Des professeurs se sont aussi indignés, dénonçant le « culot » de la ministre.

Le gouvernement a, quant à lui, cherché à déminer la polémique ce samedi. L’exécutif a « répondu » aux difficultés de suppléer les professeurs absents, en revalorisant la rémunération des heures de remplacement, a notamment assuré la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, interrogée sur France 2.

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