"Ça s'appelle l'ensauvagement": après le drame de Crépol, Gérald Darmanin dénonce un acte "ignoble"

Gérald Darmanin a vu dans la rixe qui a fait un mort et plus de 20 blessés dans une salle des fêtes de Crépol, dans la Drôme, un signe de "l'ensauvagement" de la société. Un concept développé depuis plusieurs années par le ministre de l'Intérieur.

"Ce qui s'est passé est bien évidemment ignoble et inacceptable". Après le meurtre au couteau d'un adolescent de 16 ans au cours d'une rixe dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre dans le village de Crépol (Drôme), Gérald Darmanin a dénoncé un acte qui témoigne de "la faillite générale de notre société".

La nuit du drame, 350 personnes, principalement des jeunes, étaient réunies pour un bal dans une salle des fêtes de ce village de 500 habitants lorsqu'une dizaine de personnes a fait irruption, armées d'armes blanches. Les pompiers ont dénombré plus de 20 blessés dont deux ont été hospitalisés en urgence absolue.

"Ça s'appelle l'ensauvagement", a dénoncé le ministre de l'Intérieur sur le plateau de C à vous, sur France 5.

Les auteurs "seront confondus devant la justice"

Adressant ses "condoléances à la famille du jeune homme de 16 ans qui est mort", le ministre a indiqué que "70 auditions qui ont été faites par la gendarmerie". Il a assuré qu'"évidemment, il y aura les interpellations des auteurs et évidemment ils seront confondus devant la justice".

"Il y a trois et demi, lorsque je suis devenu ministre de l'Intérieur, j'ai évoqué l'ensauvagement. J'ai dit qu'il y avait une violence qui était gratuite, de gamins de 15-16 ans contre des gamins de 15-16 ans",

"Nous devons remettre l'autorité partout, dans la rue, dans l'école (...) Lorsqu'on loupe cette autorité, arrivent des drames comme ceux-là", a voulu analyser le ministre de l'Intérieur, qui a affirmé se "battre tous les jours pour que ça n'arrive plus".

Après l'événement tragique de Crépol, des personnalités politiques des Républicains du Rassemblement national et de Reconquête ont exprimé leur colère. Le député et président de LR Eric Ciotti et le député RN Laurent Jacobelli ont eux aussi dénoncé un "ensauvagement" de la société.

Une marche blanche est organisée mercredi à 13h30 à Romans-sur-Isère par la famille du jeune de 16 ans tué. Selon le club de rugby RC Romans-Péage, dans lequel jouait l'adolescent, ce rassemblement "se veut apolitique".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Désarroi et colère après la mort de Thomas, 16 ans, dans une rixe de bal