À Washington, les vitraux pro-Confédération de cette cathédrale remplacés par une œuvre antiraciste

ÉTATS-UNIS - Un changement pour la rentrée. Ce samedi 23 septembre, la cathédrale nationale de Washington, l’une des plus vastes du monde, a dévoilé ses nouveaux vitraux antiracistes. Ces œuvres tant attendues viennent remplacer quatre fenêtres qui représentaient les généraux confédérés Robert E. Lee et Stonewall Jackson, qui se sont battus en faveur de l’esclavage pendant la guerre de Sécession. « À travers ce nouvel ajout, nous espérons raconter une histoire plus large et inclusive des États-Unis » peut-on lire sur le site de l’édifice.

Ces hommages à la Confédération avaient été retirés de l’édifice en 2017. Ils faisaient l’objet de débats depuis 2015, lorsqu’un suprémaciste blanc avait ouvert le feu dans une église noire historique à Charleston, tuant neufs personnes. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de l’article, les nouveaux vitraux imaginés par l’artiste Kerry James Marshall montrent une marche antiraciste.

Dans des tons bleus et rouges, des manifestants noirs à pied mais aussi en fauteuil roulant sont représentés avec des pancartes. Les mots « Fairness » (Équité) et « No Foul Play » (Plus de tricherie) sautent aux yeux, particulièrement marquants sur les murs d’un édifice visité par près de 800 000 personnes chaque année. Sous les vitraux, un poème de l’essayiste Elizabeth Alexander gravé dans la pierre, écrit pour l’occasion et sur le thème de la vérité.

Samedi 23 septembre, lors de la cérémonie d’inauguration de l’œuvre intitulée « Now and Forever » (Maintenant et pour toujours), Ketanji Brown Jackson a également pris la parole. Première femme noire à la Cour suprême des États-Unis, la magistrate a lu pour l’occasion une lettre ouverte de Martin Luther King Jr, écrite lors de son arrestation en Alabama en 1963.

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