À Rouen, la statue de Napoléon « reboulonnée »
Clap de fin pour ce Waterloo municipal… Près de deux années après son retrait, la statue de Napoléon à cheval, fondue avec le bronze de canons ennemis saisis à Austerlitz, a regagné, ce jeudi 28 juillet, la place de l'Hôtel-de-Ville à Rouen (Seine-Maritime), où elle trônait depuis 1865.
« C'est un événement ! » exprime Jonas Haddad, conseiller régional Les Républicains de Normandie et cofondateur du collectif Touche pas à ma statue, rappelant combien le sort de l'œuvre signée Vital Gabriel Dubray – extraite de son socle en vue de travaux de consolidation – fut, un temps, incertain.
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Évoquant dans le quotidien régional Paris-Normandie (17 septembre 2020) un « nécessaire examen de l'Histoire avec ses parts d'ombre et de lumière », le maire PS de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol, proposait en effet, en septembre 2020, de l'exiler sur la pointe de l'île Lacroix – un endroit peu fréquenté des habitants – et de la remplacer par une statue de l'avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Perçue comme un effet d'aubaine tendance « cancel culture », l'idée provoquait un tollé chez les politiques, administrés et intellectuels. Et poussait la mairie à se résoudre à une consultation publique. Laquelle donnait lieu à un plébiscite de 68 % des Rouennais – 4 080 votants – en faveur du retour de l'œuvre.
Un « symbole fort »
Aussi, c'est discrètement que le bronze – intégralement restauré par les artisans de la fo [...] Lire la suite