À Paris, les SUV pourraient payer trois fois plus cher le stationnement en fonction du résultat de cette votation

Les SUV, ces véhicules urbains de type 4x4 sont dans le viseur de la maire de Paris, qui compte faire payer très le stationnement de ces véhicules polluants à leurs propriétaires.
bruev via Getty Images Les SUV, ces véhicules urbains de type 4x4 sont dans le viseur de la maire de Paris, qui compte faire payer très le stationnement de ces véhicules polluants à leurs propriétaires.

PARIS - « Plus c’est gros, plus ça pollue. » Avant une votation prévue début février à Paris, la maire Anne Hidalgo a détaillé son idée pour tripler les tarifs de stationnement pour les voitures hautes et lourdes, plus communément appelés SUV (« Sport utility vehicle »).

Ce vendredi 8 décembre, la maire socialiste de Paris a donc passé la seconde pour limiter la présence des SUV dans la capitale et après le scrutin pour maintenir ou non les trottinettes dans Paris, les habitants devront trancher la question suivante le 4 février prochain : « Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ? ».

Une mesure qui ne s’adresse pas aux voitures des Parisiens

En cas de victoire du « oui », les conducteurs de SUV devront donc payer un tarif horaire de 18 euros pour les arrondissements centraux et 12 euros pour les arrondissements extérieurs, comme l’a ensuite précisé l’adjoint aux mobilités d’Anne Hidalgo, David Belliard (EELV).

Et pour savoir si un véhicule sera ou non concerné par les conséquences d’une majorité de « oui », rien de plus simple. Le seuil débutera à « 1,6 tonne pour les véhicules thermiques et hybrides » et « 2 tonnes pour les véhicules électriques », qui sont tout de même « polluants avec leur système de freinage et les pneus qui émettent beaucoup de particules fines », a d’ailleurs rappelé l’édile. À Paris, les voitures thermiques et hybrides de plus de 1,6 tonne représentent « à peu près 10 % du parc », soit environ 7 000 SUV potentiellement concernés dans les mois à venir.

« En cas de victoire du oui à cette question, ne seront pas concernés les résidents parisiens et professionnels », ni les personnes handicapées qui possèdent les justificatifs, a-t-elle ajouté. En revanche, le stationnement des SUV (et de tous les autres véhicules) restera gratuit la nuit et le dimanche, comme c’est déjà le cas.

Moins d’accidents et air moins pollué

Pour connaître le verdict, il faudra toutefois attendre l’année 2024. Prévue le 4 février, la votation se déroulera dans 36 lieux de vote et uniquement en physique, sans procuration ni vote électronique, a indiqué la secrétaire générale adjointe de la Ville Laurence Girard.

Dans son effort pour rendre la ville de Paris plus propre et plus verte, cette initiative de la mairie de Paris poursuit ainsi sa « transition écologique » en s’attaquant une nouvelle fois « à la pollution de l’air ».

Outre cette question de santé publique, limiter la présence des SUV dans la capitale avec ces tarifs triplés aura également pour conséquence d’améliorer « la sécurité routière, car plus c’est gros, plus il y a des risques d’accident, notamment pour les enfants ou les publics fragiles », a également justifié Anne Hidalgo. Une manière aussi de « mieux partager l’espace public qui n’est pas gratuit ».

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