À Paris, la distribution de ces baskets Nike X Corteiz Air Max 95 fait plusieurs blessés

PARIS - Le chaos pour des paires de baskets. Mercredi 12 avril, la marque britannique Corteiz a organisé une opération commerciale dans les rues de Paris pour distribuer des sneakers, fruits de sa collaboration avec Nike : les Air Max 95. Cet événement, qui n’avait pas été autorisé en amont par la mairie, a viré au chaos.

Tout a commencé mardi lorsqu’un rendez-vous a été donné sur Instagram pour ce mercredi sur la place de la République. Arrivé sur place, un jeu de piste mené par un bus de la marque a commencé : des coordonnées géographiques ont été données pour trouver la véritable localisation de la boutique éphémère située sur le Cours de Vincennes dans le 12e arrondissement.

Mais la situation a dégénéré. L’invitation à cette distribution n’est pas passée inaperçue. Selon une personne présente sur place et interrogée par Le Parisien, « il y avait 600 paires pour au moins mille personnes, donc les gens se sont mis à forcer les stores de la boutique ». Selon le quotidien, Nike avait prévenu la sécurité civile et une douzaine d’agents ont été déployés. Mais cela n’a pas empêché les mouvements de foule.

Les pompiers ont dû intervenir pour prendre en charge plusieurs blessés, notamment victimes de malaises. Selon David Belliard, Adjoint à la maire de Paris, six personnes ont été blessées, un mineur piétiné et des bagarres ont éclaté.

« Une irresponsabilité totale »

Cette hystérie serait due au prix des baskets en question : 190 euros. Mais c’est davantage pour la revente que les consommateurs se sont empressés d’obtenir une paire. Celle-ci « était vendue à 190 euros cet après-midi, mais elle pourra être revendue quatre, voire cinq fois plus cher. J’ai même entendu dire que certains s’étaient fait voler les chaussures qu’ils avaient aux pieds », explique au Parisien un témoin.

David Belliard dénonce le fait qu’aucune demande d’autorisation n’a été demandée à la mairie pour cet événement. « Ces évènements commerciaux doivent passer par des demandes d’autorisation auprès de la mairie, ça n’a pas été fait et la redevance n’a pas été payée ».

« C’est une irresponsabilité totale de la part de cette multinationale tant du point de vue de la sécurité des jeunes qui se rendent sur ces événements que du point de vue du modèle de société mis en avant, poursuit l’élu, cité par Le Parisien. La rue n’est pas un centre commercial à ciel ouvert ». Et de conclure dans son tweet : « Ce n’est pas parce qu’on s’appelle Nike qu’on est au-dessus des règles. Nous allons regarder les suites à donner ».

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