À Paris, Billie Eillish et Lenny Kravitz déçus par le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial

La chanteuse Billie Eilish et les autres têtes d’affiche du concert « Power our Planet » ont fait connaître sa déception vis-à-vis du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui avait lieu à Paris le 22 et le 23 juin.
La chanteuse Billie Eilish et les autres têtes d’affiche du concert « Power our Planet » ont fait connaître sa déception vis-à-vis du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui avait lieu à Paris le 22 et le 23 juin.

CLIMAT - « Malgré les efforts du Président Macron, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial ne peut être considéré comme un succès. » Dans une déclaration commune, l’ONG Global Citizen, Billie Eilish, Lenny Kravitz, et les autres têtes d’affiche du concert « Power our Planet » qui a eu lieu jeudi 22 juin à Paris, ont fait connaître leur déception vis-à-vis de ce sommet qui réunissait des dirigeants du monde entier jeudi et vendredi dans la capitale pour une solidarité internationale face à l’urgence climatique.

« Le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial aurait pu marquer un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique et l’avenir de notre planète, débutent les auteurs du texte. Au lieu de cela, nous sommes déçus de constater que la plupart des dirigeants des nations les plus riches du monde et des institutions les plus puissantes se sont réunis, et une fois de plus les solutions se sont avérées insuffisantes ».

Quelques « résultats positifs »

Les signataires, qui félicitent tout de même Emmanuel Macron pour son initiative, déplorent les promesses non tenues des pays du G7 et pointent notamment du doigt le manque d’actions concrètes de Washington. « Les États-Unis n’ont pas honoré leur promesse de 2009 de fournir des fonds pour aider les pays en difficulté à trouver des ressources afin de s’adapter aux conséquences du changement climatique », jugent-ils, estimant que « l’économie la plus puissante au monde doit faire sa part pour venir en aide aux pays les plus marginalisés. »

Dans leur déclaration commune, les auteurs pointent tout de même quelques « résultats positifs ». Ils citent notamment « les avancées du Président de la Banque mondiale, Ajay Banga, pour réformer l’incorporation des clauses suspensives dans les accords de prêt pour les nations touchées par des catastrophes naturelles », l’annulation de la dette de 6,3 milliards de la Zambie ou encore les efforts de la France, « qui à 40 % sa part des droits de tirage spéciaux alloués aux pays vulnérables au changement climatique. »

Les regards tournés vers le G20 et la COP28

« Nous avons besoin de réformes ambitieuses de la part des plus grandes économies mondiales et des plus gros pollueurs pour démanteler les systèmes financiers qui perpétuent la crise climatique et maintiennent les populations dans une extrême pauvreté », martèlent les auteurs, qui tournent désormais leur attention vers les réunions du G20 en Inde en septembre, puis la COP28 à Dubaï en fin d’année.

Le sommet de deux jours accueilli par la France s’est terminé ce vendredi avec quelques avancées en faveur des pays pauvres mais sans encore concrétiser le Big Bang espéré pour réorienter la finance mondiale au service du climat. Emmanuel Macron s’est félicité d’un « consensus complet » pour « réformer en profondeur » le système financier mondial. Mais la rencontre s’est achevée par une série de petits pas sans la grande déclaration commune espérée un temps par la présidence française, qui a simplement publié dans l’après-midi son propre « résumé » des discussions.

À voir également sur Le HuffPost :

Au Global Citizen Festival, le public avait un message pour Emmanuel Macron

Marche des fiertés sans chars à Paris, à quoi va ressembler le cortège qui reliera Nation à République ?