À Miami, Trump se pose en persécuté politique dans un restaurant cubain

Il s’est arrêté au Versailles, célèbre café-restaurant des exilés cubains, a serré des mains, prié avec des pasteurs et un rabbin, et lancé : “À manger pour tout le monde !” raconte The Miami Herald.

Mardi 14 juin, à la sortie de sa comparution initiale dans l’affaire des documents classifiés emportés à Mar-a-Lago, Donald Trump s’est rendu dans cette place forte de la communauté cubaine à Miami, où s’étaient réunis des supporteurs. Il y était déjà venu en 2016 – comme d’autres politiques, dont les présidents Bill Clinton et George W. Bush –, et sa nouvelle visite ne devait rien au hasard.

“Trump a réussi à faire de l’un des jours les plus sombres de sa carrière politique un déplacement de campagne fructueux, souligne le journal de Floride. Il a charmé ses partisans cubains, qui représentent environ un tiers de l’électorat du comté de Miami-Dade”, où les candidats républicains ont fait de grands progrès ces dernières années :

“Les électeurs hispaniques sont essentiels dans les élections en Floridem et Trump le sait.”

Inculpé par la justice fédérale, l’ancien président, qui a plaidé non coupable, se dit victime d’un “abus de pouvoir” de Joe Biden et de son ministre de la Justice. Au Versailles, il a dénoncé “un pays où tout est truqué”, et ses partisans, sur la même longueur d’onde, “se scandalisaient d’une inculpation semblable à ce qu’ils avaient connu à Cuba sous Fidel Castro”.

“Le genre de chose qu’on voit à Cuba”

Le parallèle est mis en avant par Trump lui-même et son entourage. Lundi, dans une interview donnée à une radio hispanophone locale conservatrice, le milliardaire “s’est dit persuadé que les hispaniques du sud de la Floride avaient de la compassion pour lui, étant habitués à voir des gouvernements s’en prendre à des rivaux politiques”, rapporte The New York Times. “Ils perçoivent vraiment ça mieux que les autres”, a déclaré l’ex-chef d’État, de nouveau candidat à la Maison-Blanche.

“Ces poursuites ciblant un opposant de premier plan, c’est le genre de chose qu’on voit dans les dictatures comme Cuba et le Venezuela”, a déclaré Alina Habba, une avocate et porte-parole de Trump.

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