À Marseille, une usine Lafarge à l’arrêt après un sabotage par des militants écologistes

Cimenterie Lafarge de la Malle, à Bouc Bel Air en France. Usine née en 1958, seule cimenterie des Bouches-du-Rhône, où elle réalise 85 % de ses ventes. (Photo by Jean-Marc ZAORSKI/Gamma-Rapho via Getty Images)
Jean-Marc ZAORSKI / Gamma-Rapho via Getty Images Cimenterie Lafarge de la Malle, à Bouc Bel Air en France. Usine née en 1958, seule cimenterie des Bouches-du-Rhône, où elle réalise 85 % de ses ventes. (Photo by Jean-Marc ZAORSKI/Gamma-Rapho via Getty Images)

À Bouc-Bel-Air, près de Marseille, l’usine Lafarge de La Malle a été la cible d’une action de sabotage par plusieurs dizaines de militants écologistes.

ENVIRONNEMENT - De sacrés dégâts en très peu de temps. L’usine Lafarge de La Malle située à Bouc-Bel-Air, près de Marseille (Bouches-du-Rhône) a été la cible d’une action de sabotage par environ 200 militants écologistes samedi 10 décembre en fin d’après-midi, annoncent France Bleu et BFM Marseille.

De « très importants dégâts » ont été constatés « sur les installations, les bâtiments et les véhicules », précise Lafarge dans un communiqué ce dimanche 11 décembre, qualifiant l’action d’une « violence inédite ». Vêtus de combinaisons blanches intégrales, les manifestants ont saccagé une partie de l’usine. Les dégâts, importants, sont actuellement toujours cours d’évaluation.

Sabotage de l’incinérateur et de dispositifs électriques, câbles sectionnés, sacs de ciment éventrés, véhicules et engins de chantiers endommagés, vitrines des bureaux abîmées, murs repeints de tags... La liste des dégradations est longue.

« Leurs engins sont des armes qui nous tuent »

Dans un communiqué, les activistes ont expliqué leur geste en dénonçant la « pollution atmosphérique » générée par l’usine.

« Les fours qui ont été ciblés, longtemps alimentés par des déchets industriels et des pneus, sont aujourd’hui le symbole du greenwashing. La pollution atmosphérique est considérable et a été maintes fois dénoncée [...] Pour autant, les cheminées crachent toujours leur venin », ont-ils écrit.

« Lafarge et ses complices n’entendent rien à la colère des générations qu’ils laissent sans avenir dans un monde ravagé par leurs méfaits. Leurs engins, silos et malaxeuses sont des armes qui nous tuent. Ils ne cesseront pas sans qu’on ne les y force. Nous allons donc continuer à démanteler ces infrastructures du désastre nous-même », poursuivent-ils.

Selon le maire de Bouc-Bel-Air, Richard Mallié, à BFM Marseille, l’usine pourrait être empêchée de fonctionner normalement pendant plusieurs semaines en raison des dégâts provoqués.

Lafarge porte plainte

Pour François Petry, directeur général du cimentier, les arguments des activistes ne sont pas audibles. Il s’est au contraire défendu dans un communiqué en assurant d’être à la tête « d’une usine à la pointe dans le pays dans le domaine des matériaux décarbonés ».

« Au-delà de notre usine, c’est la démarche de progrès de toute l’industrie qui est fragilisée par ces actions » , a-t-il déclaré, selon les propos rapportés dans le communiqué du cimentier. Le groupe a aussi indiqué avoir fait des « investissements conséquents pour sa décarbonation et celle de sa production » ces derniers mois.

Une enquête a été ouverte et Lafarge a déposé une plainte, espérant « une rapide identification des auteurs » des faits.

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