À Marseille, les « narchomicides » remplacent les règlements de comptes

À Marseille, on dénombre 42 morts dues au trafic de stupéfiants depuis le début de l'année 2023, un record. Pour la procureure de la République à Marseille, on parle de « narchomicides ».  - Credit:NICOLAS TUCAT / AFP
À Marseille, on dénombre 42 morts dues au trafic de stupéfiants depuis le début de l'année 2023, un record. Pour la procureure de la République à Marseille, on parle de « narchomicides ». - Credit:NICOLAS TUCAT / AFP

Coutumière des dérives du banditisme, Marseille est sujette depuis le début de l'année à un nombre record de morts et de blessés sur fond de trafic de stupéfiant. Invitée de France Info le mercredi 6 septembre, Dominique Laurens, procureure de la République à Marseille, a employé le terme de « narchomicide » pour qualifier ces faits. Elle l'avait déjà employé une première fois dans un communiqué du 1er septembre dernier.

Il s'agit d'un mot-valise qui combine les mots « narcotrafiquant » et « homicide. » Ce n'est pas pour autant un terme officiel, il est employé par la procureure pour marquer une véritable différence entre les règlements de comptes et les homicides liés au narcobanditisme. D'après La Provence, en se basant sur la définition de la Direction centrale de police judiciaire (DCPJ), en jargon policier, le terme « règlement de comptes » se base sur trois critères, tels que le profil de la victime, le mode opératoire et le mobile.

Des victimes étrangères aux trafics

La volonté de Dominique Laurens de dissocier ces « narchomicides » des simples règlements de comptes s'explique par leur caractère aléatoire : les victimes ne sont pas systématiquement issues de ces bandes rivales, ou du trafic de stupéfiants. « Les victimes sont des gens qui sont sur des points de stupéfiants. Ils ne sont pas visés pour leur participation spécifique aux trafics » précise-t-elle sur France Info. Le fait que les victimes soient étrangères à ce monde ou que l'acte ne soit pa [...] Lire la suite