À Notre-Dame de Paris, microclimat en vue

Vue aérienne de la pointe de l'île, image de synthèse par Bas Smets  - Credit:
Vue aérienne de la pointe de l'île, image de synthèse par Bas Smets - Credit:

« Vous saviez, vous, que le mot “parvis” venait du latin “paradis” ? » C'est d'abord en des termes éthérés que le paysagiste et ingénieur-architecte bruxellois Bas Smets évoque le projet auquel il s'emploie, en cette rentrée de septembre. Élu en juin dernier (soit trois ans après l'incendie qui ravageait la cathédrale) pour repenser les abords de Notre-Dame, le lauréat n'en demeure pas moins pragmatique. L'étoile montante du paysage (à qui l'on doit, notamment, le parc des Ateliers de la tour Luma à Arles) en connaît « les attendus ». Et sait le double défi qui est le sien : respecter ce chef-d'œuvre multiséculaire et inscrire ce haut lieu du berceau de Paris dans la « ville de demain ».

Tout « l'enjeu » de ce chantier (qui débutera en 2024) « consiste à conjuguer patrimoine et écologie », résume en d'autres termes Ariel Weil, maire du secteur Paris centre et membre du jury (présidé par la Mairie de Paris, l'Établissement public chargé de la conservation et la restauration de la cathédrale et le diocèse de Paris) qui a sélectionné Bas Smets. « Si la préoccupation patrimoniale est extrêmement importante, on ne peut pas occulter, en 2022, le dérèglement climatique et ne pas inscrire ce chantier dans l'époque », insiste-t-il.

Une clairière

De fait, la forte minéralité de la capitale – comme du parvis de l'édifice religieux – se révèle aujourd'hui particulièrement propice au développement d'îlots de chaleur. Peu appropriée, donc, à la nouvelle donne climatique [...] Lire la suite