Écrans à l’école : entre « catastrophe sanitaire » et généralisation des outils numériques

Certains établissements sont dotés de tablettes.  - Credit:SYSPEO/SIPA / SIPA / SYSPEO/SIPA
Certains établissements sont dotés de tablettes. - Credit:SYSPEO/SIPA / SIPA / SYSPEO/SIPA

Fini les tablettes en cours d'économie-gestion. Christophe*, professeur en Val-de-Marne, a décidé de les bannir. « Cela partait d'une bonne intention, mais cela ne fonctionnait pas », admet-il. Dans son lycée privé sous contrat, les livres numériques ont remplacé les manuels papier – accusés d'alourdir les sacs à dos et de causer des scolioses. Mais, dans sa classe, « impossible que tous ses élèves soient connectés en même temps », faute de réseau dans l'établissement. Certains ouvrages n'étant pas téléchargeables, le déroulé du cours devenait « très difficile ».

« Et c'est sans compter sur les élèves qui préfèrent tchatter entre eux sur la tablette au lieu d'écouter, et d'autres qui utilisent la tablette pour avancer sur d'autres cours », raconte-t-il. Dans son lycée, nombreux sont les professeurs à avoir refusé d'utiliser des écrans : « On est repassés aux polycopiés. L'imprimante n'arrête pas de tourner ! »

« Les contradictions » de l'Éducation nationale

Christophe n'est pas le seul à remettre en question « ces injonctions au numérique » à l'école. Alors que la commission d'experts souhaitée par Emmanuel Macron pour réfléchir au « bon usage des écrans, dans les familles comme en classe » rendra ses conclusions fin avril, plus de 500 professeurs se sont organisés au sein de l'association Éducation numérique raisonnée pour « prendre part au débat » et montrer « les contradictions » de l'Éducation nationale en la matière.

En décembre dernier, Gabriel Attal ava [...] Lire la suite